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Comment l’univers pourrait-il finir ? Les scénarios scientifiques révélés

Mise à jour le 2025-11-27 : L’univers, en constante évolution, pourrait connaître une fin inattendue. Les scientifiques explorent plusieurs scénarios fascinants.

Ce qu’il faut savoir

  • Le fait : Plusieurs théories existent sur la fin de l’univers, allant d’un effondrement à une extinction thermique.
  • Qui est concerné : Tous les passionnés d’astronomie et de cosmologie.
  • Quand : Les recherches sont en cours, sans échéance précise.
  • Où : À l’échelle cosmique, impliquant toutes les galaxies.

Pourquoi la fin de l’univers n’est pas une certitude

Peut-on prédire comment tout cela finira ? L’exercice est risqué. Il repose sur l’extrapolation à partir d’observations présentes, ce qui reste vulnérable aux surprises. Pourtant, plusieurs scénarios dominent le débat scientifique.

Pendant longtemps, l’idée d’une expansion accélérée s’est imposée grâce aux travaux de Saul Perlmutter, Brian Schmidt et Adam Riess sur les supernovas de type Ia. Ces étoiles mourantes, véritables balises lumineuses, avaient montré que les galaxies s’éloignaient les unes des autres plus rapidement que prévu. Cette observation a conduit à postuler l’existence d’une force répulsive nommée énergie noire.

Mais cette certitude vacille. Une étude récente publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society suggère que l’expansion de l’univers serait en réalité en train de ralentir. Le télescope DESI, qui cartographie des millions de galaxies, a permis de remettre en question la constance de l’énergie noire. Selon Young-Wook Lee, qui dirige ces travaux, cette force mystérieuse évoluerait dans le temps, ce qui pourrait modifier radicalement notre compréhension du futur cosmique.

Certains chercheurs envisagent ainsi le scénario d’un Big Crunch, un effondrement progressif où l’univers, après avoir atteint un certain point d’expansion, se rétracterait sur lui-même. D’autres théories évoquent une lente extinction thermique, une sorte d’hiver éternel nommé Big Freeze. Rien n’est tranché, et c’est peut-être là l’essentiel.

Une naissance explosive aux traces encore visibles

Tout commence par un point infiniment dense et chaud, suivi d’un déchaînement d’énergie d’une fraction de seconde. Il y a 13,7 milliards d’années, l’univers s’est dilaté à une vitesse vertigineuse dans un événement que les physiciens nomment Big Bang. Bien que ce terme évoque une explosion, il s’agit en réalité d’une expansion de l’espace lui-même, un concept dérivé des équations de la relativité générale. Cette expansion continue encore aujourd’hui, entraînant les galaxies dans un éloignement mutuel.

Les premières secondes ont vu naître les briques fondamentales de la matière, rapidement organisées en atomes. Mais il a fallu attendre 380 000 ans pour que la lumière se dégage enfin du brouillard primordial. Cette lumière, baptisée fond diffus cosmologique, a été détectée fortuitement en 1965 par Arno Penzias et Robert Wilson alors qu’ils cherchaient à comprendre une anomalie dans leur antenne radio. Elle reste, selon la NASA, l’un des piliers observables de la théorie du Big Bang.

La datation de l’univers repose aussi sur l’analyse de cette lumière fossile, précisée par des missions spatiales comme Planck, COBE et WMAP. Elle révèle une composition étonnante. Environ 68% d’énergie noire, 27% de matière noire, et seulement 5% de matière ordinaire, celle qui compose les étoiles, les planètes et nous-mêmes. Ce déséquilibre intrigue encore les cosmologistes.

Entre science dure et imagination, où placer le curseur ?

L’histoire de l’univers ne se résume pas à des équations. Derrière les chiffres se cachent aussi des outils, des biais et des interprétations. Le décalage entre les deux principales méthodes de mesure de l’expansion cosmique (l’étude du fond diffus et celle des supernovas) nourrit une énigme appelée « tension de Hubble ». Ce désaccord pourrait être le signe d’une physique encore inconnue, au-delà du modèle standard.

D’un autre côté, la compréhension des interactions galactiques ouvre une lecture dynamique de l’univers. Selon le Center for Astrophysics de Harvard, environ un quart des galaxies sont actuellement en fusion ou en interaction. Ces événements provoquent des flambées de formation stellaire, mais finissent aussi par transformer les galaxies spirales en elliptiques, plus massives, plus inertes. La Voie lactée elle-même fusionnera un jour avec Andromède, dans un ballet immense mais paisible à l’échelle des étoiles.

Même les étoiles finiront par s’éteindre. D’abord les plus massives, en supernovas, puis les plus modestes comme le Soleil, qui deviendra une naine blanche. À très long terme, seules les minuscules naines rouges continueront de briller faiblement, avant de sombrer à leur tour dans le noir.

Selon Stephen DiKerby, astrophysicien à la Michigan State University, notre époque se situe encore dans une phase pleine de lumière, où l’observation des galaxies lointaines est possible. Mais si l’expansion continue d’accélérer, un jour viendra où ces galaxies disparaîtront de notre horizon. Il ne restera plus qu’un ciel figé, rempli de souvenirs d’un cosmos jadis vibrant.

Ce qui reste alors, au-delà des scénarios, c’est l’incertitude féconde qui nourrit la quête scientifique. La fin de l’univers pourrait bien ne jamais survenir telle qu’on l’imagine aujourd’hui.

Sources

Source : Science et Vie

Source : Science et Vie

Source : Science et Vie

Visuel d’illustration — Source : www.science-et-vie.com

Source d’origine : Voir la publication initiale

Date : 2025-11-27 11:00:00 — Site : www.science-et-vie.com


Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets

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Publié le : 2025-11-27 11:00:00 — Slug : mort-glacee-lente-ou-explosive-comment-lunivers-pourrait-il-finir-selon-les-scientifiques

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Cédric Balcon-Hermand

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