Trains de nuit : la relance patine en France et en Europe malgré la demande et l’urgence climatique
La reprise des trains de nuit, pourtant plébiscitée pour le climat, reste fragile. Plusieurs lignes ferment ou stagnent, affectant voyageurs et transition écologique.
Le retour du train de nuit, présenté comme une solution bas carbone, connaît de sérieux revers. Malgré l’engouement post-Covid et des annonces ambitieuses, de nombreuses lignes ferment ou stagnent. Les voyageurs, l’environnement et le secteur ferroviaire sont directement concernés. L’incertitude demeure sur la pérennité de l’offre, alors que de nouveaux opérateurs tentent de reprendre la main. Prochain rendez-vous : mars 2026 pour la possible réouverture de la liaison Paris-Berlin/Vienne par un nouvel acteur.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : Plusieurs lignes de trains de nuit ferment ou sont suspendues, malgré une hausse de la demande et des objectifs climatiques.
- Qui est concerné : Voyageurs longue distance, usagers du train, secteur ferroviaire, pouvoirs publics.
- Quand : Arrêt des lignes Paris-Berlin et Paris-Vienne prévu le 14 décembre 2025 ; tentative de reprise en mars 2026.
- Où : France, Allemagne, Autriche, Europe de l’Ouest.
Chiffres clés
- 114 milliards de voyageurs-kilomètre en France en 2024 (+6 % vs 2023, +14 % vs 2019).
- Taux de remplissage des trains de nuit Paris-Berlin/Vienne : près de 70 %.
- Matériel roulant des trains de nuit français : plus de 45 ans d’âge.
Concrètement, pour vous
- Ce qui change : Moins d’options de trains de nuit, notamment pour les trajets internationaux au départ de la France.
- Démarches utiles : Se renseigner sur les alternatives (TGV, ICE, compagnies privées) et les dates de fermeture/réouverture de lignes.
- Risques si vous n’agissez pas : Perte d’options de voyage bas carbone, allongement des trajets ou recours à l’avion.
- Exceptions : Certaines liaisons pourraient être reprises sans subvention publique (ex : European Sleeper à partir de mars 2026).
Contexte
Depuis la crise du Covid-19, la demande ferroviaire repart à la hausse, mais la relance des trains de nuit reste fragile. En France, la dernière ouverture concerne Paris-Aurillac (2023), alors que le plan initial visait une dizaine de lignes structurantes. À l’international, la fermeture annoncée des lignes Paris-Berlin et Paris-Vienne illustre les difficultés : manque de subventions, matériel vieillissant, concurrence des trains à grande vitesse (ICE Paris-Berlin direct dès décembre 2024), et absence d’opérateurs capables d’assurer la rentabilité. Le secteur souffre aussi de la concurrence interne, des coûts de location du matériel et des travaux nocturnes sur le réseau. Malgré tout, des initiatives privées comme European Sleeper tentent de relancer l’offre sans aide publique.
Ce qui reste à préciser
- Capacité réelle des nouveaux opérateurs privés à maintenir une offre sans subvention.
- Impact à long terme de la concurrence entre trains de nuit et trains à grande vitesse sur l’offre globale.
Citation
« Le (re)déploiement de ce service populaire et bas carbone est contraint par une pluralité de facteurs. »
Sources
Source : Ministère de la Transition écologique
Source : Commission européenne
Source : Ministère de l’Économie
Source : Ville, Rail & Transports

Source d’origine : Voir la publication initiale
Date : 2025-12-09 15:26:00 — Site : theconversation.com
Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets
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Publié le : 2025-12-09 15:26:00 — Slug : trains-de-nuit-une-relance-peut-cacher-une-pause
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