30.11.2025 Cédric Balcon-Hermand 0 Views 0 Comments

Nil bleu: le méga-barrage éthiopien rallume la rivalité Égypte–Soudan, l’UE s’aligne

Le GERD, inauguré le 9 septembre, ravive les tensions avec Le Caire et Khartoum. Bruxelles affiche son soutien à la sécurité hydrique de l’Égypte.

Alerte : Aucune confirmation indépendante n’a pu être obtenue à partir de sources fiables. Cette information est à considérer avec prudence.

L’Éthiopie mise sur le Grand barrage de la Renaissance (GERD) pour électrifier le pays. L’Égypte et le Soudan dénoncent des risques pour leurs eaux du Nil. L’UE réitère son appui à la sécurité hydrique égyptienne, enjeu lié à l’énergie et aux migrations. Les négociations restent dans l’impasse, malgré des appels à une approche technocratique.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : L’inauguration du GERD ravive le contentieux hydrique avec l’Égypte et le Soudan, tandis que l’UE affiche un soutien à l’eau de l’Égypte.
Qui est concerné : Populations d’Éthiopie, d’Égypte et du Soudan; partenaires européens liés à l’énergie et aux flux migratoires.
Quand : Inauguration le 9 septembre; déclarations égyptiennes un mois plus tard; entretien Sisi–al‑Burhan le 15 octobre.
Où : Nil Bleu; Éthiopie, Égypte, Soudan; Bruxelles et Le Caire.

Chiffres clés

74 milliards de m³ de capacité de réservoir.
5 000 à 6 000 mégawatts d’électricité attendus.

Concrètement, pour vous

Ce qui change : Coopération accrue UE–Égypte autour de l’eau, de l’énergie et des migrations.
Démarches utiles : Aucune démarche spécifique mentionnée.
Risques si vous n’agissez pas : Non précisés.
Exceptions : Non mentionnées.

Contexte

L’Éthiopie affirme que le GERD est une « opportunité partagée » pour la région. L’Égypte et le Soudan étaient absents de la cérémonie d’inauguration et dénoncent des risques en aval. La répartition des eaux du Nil alimente un différend ancien, ravivé par le chantier lancé en 2011.

Historiquement, des accords de 1902, 1929 et 1959 ont favorisé l’Égypte, avec 55,6 milliards de m³ (66 % du débit). Une déclaration de principes en 2015 visait à éviter un préjudice aux pays en aval, sans régler le fond. Les dynamiques internes — autoritarisme accru en Éthiopie et en Égypte, guerre civile au Soudan — ont durci les positions.

Au Caire, le Nil est vital pour plus de 115 millions d’habitants, dont 95 % vivent sur 5 % du territoire. En Éthiopie, près de 60 millions de personnes restent sans électricité, faisant du barrage un symbole d’unité nationale. L’UE souligne la sécurité hydrique de l’Égypte et le respect du droit international; des experts y voient un virage motivé par Tigré et par les intérêts européens en énergie et migrations.

Ce qui reste à préciser

Les modalités d’un accord durable de gestion du Nil entre Éthiopie, Égypte et Soudan.
La portée concrète du soutien européen et la réponse officielle du Caire sollicitée.

Citation

« Ce lac a apporté avec lui une richesse supérieure au PIB de l’Éthiopie. Cette génération a accompli une grande œuvre avec le barrage de la Renaissance. L’ère de la mendicité est révolue » — Abiy Ahmed, 9 septembre.