26.12.2025 Cédric Balcon-Hermand 13 Views 0 Comments

Le dark web : une réalité complexe au-delà des idées reçues

Mise à jour le 2025-12-26 07:37:00 : Le dark web, souvent perçu comme un repaire d’activités illégales, cache des usages légitimes et des enjeux de cybersécurité.

Lorsque l’on parle d’internet, on pense spontanément à Google, aux réseaux sociaux ou aux sites d’actualité. Pourtant, cette partie visible ne représente qu’une fraction du web.

Sous la surface se trouve un ensemble bien plus vaste de contenus non indexés, parmi lesquels le dark web occupe une place singulière. Souvent associé aux activités illégales, il mérite toutefois une lecture plus nuancée, entre certains usages légitimes, des risques bien réels, et des enjeux de cybersécurité…

Ce qu’il faut savoir

Le fait : Le dark web abrite des contenus variés, allant des activités illégales à des espaces d’expression.
Qui est concerné : Internautes, journalistes, lanceurs d’alerte, entreprises.
Quand : Actuellement, avec une attention croissante sur ses enjeux.
Où : Globalement, mais particulièrement dans des régimes autoritaires.

Dark web, deep web et web classique : de quoi parle-t-on vraiment ?

Pour comprendre le dark web, il faut d’abord le distinguer du reste d’internet. Le web dit « classique« , ou « web de surface« , regroupe les sites accessibles via les moteurs de recherche.

Le « deep web« , beaucoup plus large, englobe tous les contenus non indexés, comme les comptes bancaires, les messageries, les plateformes sur abonnement ou les services sur le cloud.

Le « dark web » représente une portion infime de cet ensemble, et se caractérise par des sites volontairement dissimulés, accessibles uniquement via des outils spécifiques comme le navigateur Tor.

Ces sites utilisent des adresses avec l’extension de domaine .onion et reposent sur des mécanismes de chiffrement très avancés qui masquent à la fois l’identité des utilisateurs et la localisation des serveurs.

À quoi sert le dark web ?

Le dark web est connu pour héberger des places de marché illégales où circulent des drogues, des armes, des faux documents ou même des données personnelles volées comme récemment avec Salesforce. On y trouve aussi des services de piratage, des forums criminels et des réseaux liés à des activités extrémistes. C’est justement cette réalité qui alimente largement sa réputation sulfureuse.

Mais réduire le dark web à ces usages serait réducteur, car c’est également un espace d’expression pour des journalistes dont BBC News, des lanceurs d’alerte, ou des citoyens qui vivent sous des régimes autoritaires.

Des plateformes dédiées y permettent de transmettre des informations sensibles sans exposition directe à la surveillance, si bien que pour certains, c’est un outil de protection de la vie privée et de liberté d’expression.

Quels risques pour les internautes et les organisations ?

Dans les faits, naviguer sur le dark web expose à de nombreuses menaces, qu’il s’agisse de malwares, de fraudes, de vol de données ou de pièges tendus par des forces de l’ordre qui ciblent les réseaux criminels. Une simple visite peut suffire à compromettre un appareil ou des informations personnelles…

Du côté des entreprises, le dark web est devenu un terrain d’observation stratégique. Les équipes de cybersécurité y surveillent l’apparition de données issues de fuites de données, d’identifiants compromis ou de nouvelles méthodes d’attaque dans le cadre de leur veille.