24.12.2025 Cédric Balcon-Hermand 36 Views 0 Comments

Mobilisation des soignants : un appel urgent pour l’avenir de la santé en 2026

Mise à jour le 2025-12-24 15:15:00 : Les soignants expriment leur colère face à des conditions de travail dégradées et un financement insuffisant du système de santé.

Alerte : Aucune confirmation indépendante n’a pu être obtenue à partir de sources fiables. Cette information est à considérer avec prudence.

Dans un contexte de tensions budgétaires persistantes et de conditions de travail jugées de plus en plus dégradées, les soignants ont choisi cette fin d’année pour faire entendre leur colère et peser sur les décisions à venir, à l’approche de 2026. Au cœur des préoccupations figure le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), perçu par de nombreux acteurs du secteur comme un nouveau coup porté à un système de santé déjà fragilisé.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : Plus de 500 soignants se sont mobilisés dans les Alpes-Maritimes et le Var.
Qui est concerné : Les soignants, infirmiers et internes.
Quand : Mobilisations débutées le 3 décembre 2025.
Où : Alpes-Maritimes, Var, Digne-les-Bains, Clermont-l’Hérault, Tours, Nîmes.

Le PLFSS fait grincer des dents

Le mercredi 3 décembre, plus de 500 soignants se sont mobilisés dans les Alpes-Maritimes et le Var à l’appel du Collectif Médical Sud-Est, rapidement rejoints par des syndicats d’infirmiers et d’internes. Leur objectif : dénoncer les orientations budgétaires du PLFSS, et en particulier la baisse annoncée des tarifs de certains actes techniques.

Pour les professionnels mobilisés, ces mesures traduisent un sous-financement structurel du système de santé, assorti de mécanismes de régulation jugés pénalisants pour l’exercice quotidien des soins. Les infirmiers libéraux, très présents dans le mouvement, pointent notamment l’absence de revalorisation de leurs actes depuis plus de 15 ans. Une situation qui, selon eux, entraîne des pertes financières importantes lors des prises en charge les plus lourdes à domicile.

Des revendications du quotidien

Dans d’autres territoires, la mobilisation s’est inscrite dans des revendications plus locales mais révélatrices d’un malaise profond des équipes. À Digne-les-Bains, une cinquantaine de personnels soignants et syndicalistes se sont mobilisés le jeudi 18 décembre, après le lancement d’une grève illimitée quelques jours auparavant. Ils dénoncent la dégradation des conditions de travail et la suppression de 26 postes, conséquence directe, selon eux, des difficultés financières de l’établissement.

Un constat similaire est dressé à Clermont-l’Hérault, où les soignants participaient aussi à un mouvement de grève lancé par la CGT du Cœur d’Hérault le 17 décembre. Le manque d’effectifs se traduit par une réduction du temps consacré aux résidents en fragilisant la relation de soin et en augmentant, par conséquent, le sentiment de perte de sens du métier.

Même combat à Tours où les soignants, en grève depuis le 26 novembre, sont à bout. Les professionnels évoquent une charge de travail devenue insoutenable. Les patients accueillis présentent des pathologies plus lourdes et plus complexes qu’auparavant, sans que les moyens humains ne suivent. Nombre d’entre eux parlent d’un niveau d’épuisement inquiétant, qu’ils estiment incompatible avec la qualité des soins.

Des avancées encourageantes à Nîmes

Malgré ce climat tendu, certaines mobilisations ont permis d’arracher des avancées concrètes. À Nîmes, Force Ouvrière a levé son préavis de grève au CHU après plusieurs semaines de négociations. L’établissement est en cours de recrutement de 5 infirmiers, une décision saluée comme un premier pas vers l’amélioration des conditions de travail.

Si ces annonces restent modestes au regard des besoins exprimés, elles redonnent sans doute un peu d’espoir aux professionnels de santé. À l’heure où s’ouvrent les discussions budgétaires pour les années à venir, les soignants entendent bien rester mobilisés.