21.10.2025 Cédric Balcon-Hermand 30 Views 0 Comments

Les shakes protéinés : un danger caché pour les sportifs ?

Mise à jour le 2025-10-20 21:03:00 : Une enquête révèle que 16 poudres protéinées dépassent les seuils de plomb, mettant en péril la santé des consommateurs.

Chaque jour, des milliers de sportifs, amateurs ou confirmés, se tournent vers des shakes protéinés pour optimiser leur entraînement. Cependant, une étude récente de Consumer Reports alerte sur des niveaux alarmants de métaux lourds dans plusieurs de ces produits.

Une découverte inattendue : des seuils de plomb qui explosent

L’équipe de Consumer Reports a analysé 23 poudres et shakes protéinés de marques populaires. Le résultat est inquiétant : 16 produits dépassent la limite de 0,5 microgramme de plomb par portion, un seuil inspiré de la stricte réglementation californienne.

Des poudres végétales, notamment à base de pois, affichent jusqu’à neuf fois plus de plomb que celles issues du lactosérum (whey), et deux fois plus que celles à base de bœuf. Les produits Naked Nutrition Vegan Mass Gainer et Huel Black Edition sont parmi les plus problématiques, avec respectivement 7,7 µg et 6,3 µg de plomb par portion.

À titre de comparaison, la Food and Drug AdministrationFDA fixe un seuil maximal de 5 µg par jour pour les compléments alimentaires, dix fois plus élevé que celui recommandé par Consumer Reports.

« Les poudres et les shakes protéinés sont devenus extrêmement populaires et font partie intégrante du quotidien de nombreuses personnes soucieuses d’augmenter leur consommation de protéines », a déclaré Brian Ronholm, directeur de la politique alimentaire chez Consumer Reports, qui a lancé une pétition demandant à la FDA d’agir.

Pourquoi les poudres végétales sont-elles les plus contaminées ?

Les métaux lourds comme le plomb, le cadmiumcadmium ou l’arsenicarsenic sont présents dans la croûte terrestrecroûte terrestre et se retrouvent dans les sols à cause de l’érosion et de la pollution. Les plantes absorbent ces éléments, qui s’accumulent dans les parties consommées.

La faible régulation du marché des compléments alimentaires est également un facteur. Contrairement aux médicaments, ils ne nécessitent pas d’approbation préalable de la FDA avant leur commercialisation.

Faut-il s’inquiéter ? Les bons réflexes pour consommer sans danger

Pas de panique : une exposition ponctuelle à de faibles doses n’entraîne pas de danger immédiat. Cependant, une consommation prolongée de produits riches en métaux lourds peut causer des troubles cognitifs, des atteintes nerveuses ou de l’hypertension.

Pour limiter les risques, les experts recommandent :

de varier les marques et les sources (végétale, animale, lactée) ;
de privilégier les produits certifiés ou testés par des organismes tiers ;
de ne pas dépasser la portion indiquée ;
de couvrir ses besoins protéiques par l’alimentation classique (œufs, légumineuses, poissonspoissons, viandes maigres).

Cette étude met en lumière que derrière l’image « healthy » des poudres protéinées se cachent parfois des contaminants invisibles. La solution n’est pas de les bannir, mais de consommer avec discernement et d’exiger plus de transparencetransparence des fabricants.