20.12.2025 Cédric Balcon-Hermand 32 Views 0 Comments

Gabon : Oligui Nguema durcit l’anticorruption, visites surprise et doutes persistants

Visites inopinées, audits et arrestations rythment la transition au Gabon. Services publics, finances et confiance des citoyens sont directement concernés.

Le général Brice Oligui Nguema a fait de la « tolérance zéro » un axe central. Lundi 15 décembre, il a mené des visites surprise à Libreville. Cibles annoncées : finances publiques et hôpital. Objectif affiché : lutter contre l’absentéisme et l’impunité.

Ces opérations s’ajoutent à des enquêtes et arrestations visant anciens dignitaires et responsables en poste. Elles touchent des secteurs clés, dont le tourisme et les travaux publics. Le bilan apparaît contrasté, entre adhésion populaire et craintes de dérives.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : accélération d’audits, descentes inopinées et poursuites anticorruption sous la transition.
Qui est concerné : agents publics, usagers des services, acteurs du BTP et du tourisme.
Quand : depuis août 2023 ; visites le 15 décembre ; procès et arrestations à l’automne.
Où : Gabon, principalement Libreville et administrations centrales.

Chiffres clés

≈10 milliards FCFA supposés détournés au Tourisme, fin novembre 2025.
≈10 collaborateurs surveillés par la DGR durant la transition.

Concrètement, pour vous

Ce qui change : contrôles renforcés, audits dans les régies financières, visites inopinées.
Démarches utiles : justifier les absences et préparer les pièces comptables en cas d’audit.
Risques si vous n’agissez pas : audition par la DGR, sanctions disciplinaires, poursuites.
Exceptions : non mentionnées.

Contexte

Arrivé par un coup d’État en août 2023, Oligui Nguema promet la rupture. Il multiplie audits, « tolérance zéro » et descentes administratives. Lundi 15 décembre, il a interrogé des responsables et ciblé l’absentéisme.

Depuis, une offensive judiciaire vise des figures de l’ancien régime. Sylvia et Noureddin Bongo ont été inculpés et déclarés coupables par contumace en octobre. Des enquêtes couvrent toutes les régies financières.

La DGR a procédé à des auditions et interpellations. Alain Simplice Boungoueres a été arrêté fin octobre pour soupçons de corruption et trafic d’influence. Le ministre du Tourisme, Pascal Ogowé Siffon, a aussi été interpellé fin novembre.

Les critiques portent sur la rareté des procès aboutis et le manque de transparence. Des passe-droits subsistent, comme une sortie publique malgré assignation à résidence. Des rumeurs d’enrichissements de proches nourrissent la défiance, sans poursuites à ce stade.

Ce qui reste à préciser

Le calendrier et l’issue des procédures judiciaires en cours.
La transparence sur la gestion des biens saisis et les critères des contrôles.

Citation

« renforcent un climat de peur au sein de l’administration, où chaque responsable peut désormais se sentir suspect par principe » — un agent des finances publiques (anonyme)