31.12.2025 Cédric Balcon-Hermand 7 Views 0 Comments

Froid glacial à Nantes : la préfecture ouvre 65 places d’hébergement, mais des centaines restent à la rue

Face à la vague de froid, la Loire-Atlantique débloque des places d’urgence pour les sans-abri. Mais la majorité reste sans solution durable.

La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé l’ouverture de 40 places d’hébergement à Nantes et 25 à Saint-Nazaire depuis le 24 décembre. Malgré cet effort, la mesure reste très limitée face à la demande. Plusieurs milliers de personnes sont sans domicile dans le département. Deux décès de personnes à la rue ont été signalés à Nantes en décembre. Les associations dénoncent une gestion temporaire et réclament l’application de la loi sur la réquisition des logements vides.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : 65 places d’hébergement d’urgence ouvertes à Nantes et Saint-Nazaire pour les sans-abri, dès le 24 décembre.
Qui est concerné : Personnes sans domicile en Loire-Atlantique, notamment à Nantes et Saint-Nazaire.
Quand : À partir du 24 décembre, durant la période de froid.
Où : Loire-Atlantique, principalement Nantes et Saint-Nazaire.

Chiffres clés

40 places d’hébergement supplémentaires à Nantes (dès le 24 décembre)
25 places à Saint-Nazaire (dès le 24 décembre)
912 personnes mortes à la rue en France en 2024 (+16 % sur un an)
33 000 logements vides en Loire-Atlantique, dont 15 000 sur la métropole nantaise

Concrètement, pour vous

Ce qui change : Plus de places d’hébergement temporaire, mais accès limité et durée très courte.
Démarches utiles : Appeler le 115 pour une demande d’hébergement (nombreuses demandes non satisfaites signalées).
Risques si vous n’agissez pas : Maintien à la rue, risques accrus pour la santé et la sécurité.
Exceptions : Les places sont fermées dès la fin de la vague de froid, retour à la rue pour les personnes hébergées.

Contexte

La préfecture applique le plan grand froid en ouvrant des places d’hébergement d’urgence. Les associations dénoncent la gestion « au thermomètre » : dès que les températures remontent, les places sont supprimées et les personnes remises à la rue. La loi prévoit pourtant le maintien jusqu’au relogement. La pratique de « rotation » consiste à héberger temporairement puis à remettre à la rue après quelques jours. Les expulsions de centres d’accueil (CADA) continuent même en hiver. Les associations rappellent que la rue tue toute l’année. Elles demandent l’application de la loi de réquisition, notamment pour les bâtiments publics vacants comme l’ex-MAN au 9 rue Viviani à Nantes.

Ce qui reste à préciser

Nombre exact de personnes sans solution chaque soir à Nantes et Saint-Nazaire
Réponse des pouvoirs publics sur la réquisition des logements vides à moyen terme