Cité

Faune Deux-Sèvres : Un appel à l’observation pour protéger la biodiversité

Mise à jour le 2025-11-19 : Le site Faune Deux-Sèvres lance un appel à tous pour recenser la faune locale et préserver les espèces menacées.

Le site Faune Deux-Sèvres invite chacun à contribuer au recensement de la faune locale. Un outil qui permet de mieux connaître les populations et de prendre des mesures pour les protéger, si besoin.

Les animaux les plus faciles à observer sont sans doute les oiseaux, il suffit d’une bonne paire de jumelles et d’un peu de patience. Pour d’autres espèces, en particulier celles qui vivent la nuit, c’est plus compliqué. “On cherche généralement des traces de présence, des crottes, des empreintes“, confie Axel, naturaliste bénévole à Deux-Sèvres-Nature-Environnement. Comme les autres naturalistes bénévoles, il utilise le site internet Faune Deux-Sèvres. “Je renseigne l’espèce, le nombre, s’il y a des commentaires particuliers, je pense par exemple, aux animaux qui peuvent se faire écraser sur la route ou qui ont des comportements un peu spécifiques, comme des accouplements, des preuves de reproduction, ce genre de choses.

L’ancien site internet nature79 a permis depuis sa création, en 2011, de collecter deux millions de données sur plus de 3 300 espèces. Plus de 4 000 observateurs y ont contribué. Ces données ont été aspirées par le nouveau site internet. Faune France est une entité nationale déclinée à l’échelle régionale et départementale. “On ne travaille plus du tout de la même manière avec les carnets de notes et le papier. Le site a une puissance d’analyse qui nous permet d’avoir des chiffres stables, des données. Pour le traitement, ça change quand même beaucoup de choses“, souligne Marc Bruneau, chargé de mission entomologie, herpétologie et conservation du patrimoine naturel à Deux-Sèvres Nature Environnement.

“L’année dernière, des oiseaux américains se sont retrouvés dans les Deux-Sèvres”

On s’imagine qu’à l’échelle du département des Deux-Sèvres, les espèces ont toutes été déjà répertoriées. Ce n’est pas tout à fait le cas. “Pour les oiseaux, on découvre deux ou trois espèces par an, ce sont des égarées, des oiseaux de passage, qui ne vont pas forcément avoir un fort enjeu de conservation parce qu’ils sont juste égarés et ne vont pas forcément se reproduire, mais ça arrive quand même régulièrement qu’on ait des nouvelles espèces qui arrivent“, remarque Emma Sibaud, chargée de mission bocage au Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres. Il y a deux ans, avec les grosses tempêtes, certains oiseaux pélagiques ont été observés dans le département, comme l’océanite tempête, le plus petit des oiseaux de mer d’Europe. La plupart du temps, ces oiseaux ont beaucoup de mal à s’adapter à un nouvel environnement. “L’année dernière, des oiseaux américains se sont retrouvés dans les Deux-Sèvres. Ce canard à front blanc, très similaire au canard siffleur, s’était bien adapté, il avait rejoint un groupe et s’était intégré.

Même les espèces communes déclinent

L’observation et le recensement des populations animales n’est possible qu’avec le soutien des bénévoles des associations, qui ne sont pas tous pointus pour reconnaître les espèces les moins fréquentes. “Les espèces communes ont aussi tendance à décliner, donc avoir des informations sur la localisation de ces espèces, savoir qu’elles étaient présentes à ce moment donné, c’est important, même pour des espèces communes, car dans 10 ans, on ne sait pas dans quel état seront les populations. Cela permet d’avoir un élément de comparaison et ce sont toujours des données intéressantes“, souligne Emma Sibaud. Évidemment, ajouter une photo aux observations est un plus pour authentifier les données. L’application NaturaList permet de noter sur le terrain les observations avec un gain de temps pour les bénévoles. Elle fonctionne en ligne ou déconnectée. Les données sont ensuite transférées sur le site Faune Deux-Sèvres.

Les espèces qui s’adaptent le mieux sont celles qui ont le plus de chance de bien se porter. L’œdicnème criard est une espèce surveillée comme le lait sur le feu. Ce limicole terrestre fait son nid à même le sol. Les associations ornithologistes travaillent avec les agriculteurs pour mettre en place des mesures de protection. C’est le cas aussi pour l’outarde canepetière et le courlis. La mulette est cette grosse moule présente dans certains cours d’eau douce. Le recensement permet d’accumuler pour la première fois des données précieuses. La grande mulette, qui peut mesurer jusqu’à 18 cm, est une espèce menacée. Elle est pourtant précieuse avec sa capacité unique à filtrer 30 litres d’eau par jour.

Ce qu’il faut savoir

  • Le fait : Le site Faune Deux-Sèvres permet de recenser la faune locale.
  • Qui est concerné : Les bénévoles et les naturalistes.
  • Quand : Depuis 2011, avec des données en cours de collecte.
  • Où : Dans le département des Deux-Sèvres.

Sources

Source : France Bleu

Source : Deux-Sèvres-Nature-Environnement

Source : Faune Deux-Sèvres

Source : Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres

Visuel d’illustration — Source : www.francebleu.fr

Source d’origine : Voir la publication initiale

Date : 2025-11-19 09:09:00 — Site : www.francebleu.fr


Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets

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Publié le : 2025-11-19 09:09:00 — Slug : faune-deux-sevres-le-nouveau-site-participatif-pour-collecter-les-donnees-naturalistes-ici

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Cédric Balcon-Hermand

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