Politique

Élections fédérales : un an de bouleversements au Canada

Mise à jour le 2025-12-03 07:00:00 : La campagne électorale fédérale a redéfini le paysage politique canadien, impactant les partis et les électeurs.

Alerte : Aucune confirmation indépendante n’a pu être obtenue à partir de sources fiables. Cette information est à considérer avec prudence.

La campagne électorale fédérale a été, toutes catégories confondues, l’événement le plus marquant de l’année politique qui s’achève au Canada. Au début de 2025, un résultat positif pour le Parti libéral ne semblait pas dans les cartes.

À la même date l’an dernier, Mark Carney était encore un simple citoyen, et le chef conservateur Pierre Poilievre, fort d’une vingtaine de points d’avance dans les intentions de vote, avait toutes les raisons de croire qu’il était à quelques mois de devenir premier ministre.

En fin d’année, alors qu’il se morfond de nouveau sur les banquettes de l’opposition officielle et qu’il est à la merci d’un vote de confiance de militants conservateurs déstabilisés par la tournure des choses, le chef de l’opposition officielle à la Chambre des communes est en droit de se demander s’il est sur la pente descendante de sa carrière politique.

Car quoi qu’en pensent les purs et durs de sa garde rapprochée, l’issue du match de revanche électoral auquel le chef conservateur continue de rêver est loin d’être acquise. En 12 mois, il est devenu un boulet pour son parti. Il le tire vers le bas dans tous les sondages sur les intentions de vote.

De tout temps, aucun parti fédéral — pour le meilleur et pour le pire — n’a été aussi souple sur le plan des principes de politiques publiques que le Parti libéral du Canada.

Preston Manning, évincé en 2000 par la base du Parti réformiste qu’il avait fondé, et Stockwell Day, l’enfant chéri de la droite religieuse qui a subi le même sort quelques années plus tard, peuvent témoigner que la patience des conservateurs à l’égard de chefs impopulaires a des limites très claires.

En 2025, Pierre Poilievre est devenu le leader fédéral le plus mal-aimé des électeurs, toutes formations confondues. C’est un titre que se disputaient — pour son plus grand plaisir — Justin Trudeau et Jagmeet Singh il y a moins d’un an.

Tant qu’il ne réussira pas à convaincre un plus grand nombre de Canadiens qu’il a le calibre d’un premier ministre, le chef conservateur sera un atout pour son rival libéral.

Depuis qu’il s’est installé aux commandes, Mark Carney s’acharne à mettre à sa main le parti que lui a légué Justin Trudeau. Sous sa gouverne, les libéraux ont encore un fond progressiste, mais ils suivent un plan nettement plus conservateur.

Pour autant, ceux à qui ce virage fait dire que M. Carney aurait été davantage à sa place à la tête des conservateurs se trompent. De tout temps, aucun parti fédéral — pour le meilleur et pour le pire — n’a été aussi souple sur le plan des principes de politiques publiques que le Parti libéral du Canada.

Cette caractéristique, inscrite dans son ADN, explique entre autres pourquoi les libéraux ont été plus souvent au pouvoir au Canada que leurs adversaires conservateurs. Dans l’urne fédérale, les caméléons ont la cote.

À l’évidence, la plupart des Canadiens ont tourné la page sur la dernière année électorale. Au moment du vote de confiance sur le budget, l’opposition, tous partis confondus, a cherché en vain un élan populaire pour se relancer sur la piste électorale. Pour l’instant, rien ne laisse présager un retour aux urnes pendant la première moitié de l’an prochain et même au-delà.

Cela signifie que les conservateurs ne doivent désormais compter que sur eux-mêmes pour décider de l’avenir de Pierre Poilievre. S’ils le confirment dans ses fonctions à la fin janvier, ce sera en connaissance de cause.

À voir le chef conservateur aller depuis sa défaite électorale, personne ne peut prétendre qu’il a l’intention de renoncer à la stratégie de la terre brûlée dont il a fait sa marque de commerce depuis sa victoire à la direction du Parti conservateur.

Le NPD est également à l’heure des choix. Jusqu’à présent, sa course au leadership a fait un minimum de vagues. C’est particulièrement vrai au Québec, et pour cause.

Lorsqu’on compare le français laborieux du premier ministre à celui que parlent peu ou pas les principaux candidats à la succession de Jagmeet Singh, Mark Carney finit par avoir l’air d’un premier de classe. Or, ce bilinguisme de façade pourrait jouer des tours aussi bien aux libéraux qu’aux néo-démocrates.

C’est que, parmi les événements politiques prévisibles de 2026 au Canada, la campagne électorale qui doit se tenir à l’automne au Québec domine actuellement le palmarès.

Le retour possible du Parti québécois au gouvernement et le projet référendaire qu’il entend mettre en œuvre pourraient ainsi avoir sur la conversation politique fédérale de 2026 un effet comparable au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche l’automne dernier.

Ce qu’il faut savoir

  • Le fait : La campagne électorale fédérale a bouleversé le paysage politique canadien.
  • Qui est concerné : Les électeurs canadiens et les partis politiques.
  • Quand : Élections de 2025.
  • Où : Canada.

Sources

Source : L’actualité

Visuel d’illustration — Source : lactualite.com

Source d’origine : Voir la publication initiale

Date : 2025-12-03 07:00:00 — Site : lactualite.com


Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets

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Publié le : 2025-12-03 07:00:00 — Slug : 12-mois-renversants

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Cédric Balcon-Hermand

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