30.12.2025 Cédric Balcon-Hermand 41 Views 0 Comments

Dix Antillo-Guyanais reçoivent un certificat d’éligibilité à la nationalité béninoise : une première pour la diaspora afrodescendante

Dix descendants d’esclaves antillo-guyanais obtiennent une attestation ouvrant la voie à la nationalité béninoise. Un geste fort pour la mémoire et l’identité.

Dix personnes originaires des Antilles et de la Guyane ont reçu à Cotonou un certificat d’éligibilité à la nationalité béninoise. Cette démarche, issue d’une loi votée l’an dernier, vise à réparer symboliquement les liens brisés par la traite négrière. Elle concerne directement les familles issues de la diaspora africaine, avec un impact sur la reconnaissance de leur histoire et de leurs droits. La prochaine étape : une naturalisation possible sous deux à trois ans selon la résidence.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : Dix Antillo-Guyanais ont reçu un certificat d’éligibilité à la nationalité béninoise.
Qui est concerné : Descendants d’esclaves antillo-guyanais, diaspora afrodescendante.
Quand : Remise effectuée fin décembre 2025.
Où : Cotonou, Bénin.

Chiffres clés

10 bénéficiaires ont reçu le certificat en 2025.
Délai de naturalisation : 3 ans (2 ans pour les résidents au Bénin).

Concrètement, pour vous

Ce qui change : Possibilité d’obtenir la nationalité béninoise après un délai légal.
Démarches utiles : Dépôt de cinq documents sur le portail My Afro Origins (identité, casier judiciaire, profession, adresse, preuve de lien avec l’Afrique).
Risques si vous n’agissez pas : Retard ou impossibilité d’accéder à la naturalisation.
Exceptions : Délai réduit à deux ans pour les personnes vivant au Bénin.

Contexte

La procédure découle d’un texte voté en 2024 par le gouvernement béninois. Elle s’inscrit dans une logique de mémoire et de réparation, pour renforcer les liens entre le Bénin, marqué par la traite négrière, et les territoires où les esclaves ont été déportés. Parmi les bénéficiaires figurent Maryse Isimat-Mirin, Guadeloupéenne, et Georges-Emmanuel Germany, ancien bâtonnier du barreau de Martinique et ambassadeur du Bénin pour la diaspora antillaise. La loi a été simplifiée pour faciliter l’accès à ce droit symbolique.