Conditions indignes au Camp-Est : le tribunal administratif ordonne des mesures d’urgence
Mise à jour le 2025-10-28 06:48:00 : Le tribunal administratif a ordonné des mesures d’urgence pour améliorer les conditions de détention au Camp-Est. Cette décision impacte directement la vie de 550 détenus, confrontés à des conditions jugées inhumaines.
Le tribunal a constaté des violations graves des droits des détenus, notamment la présence de nuisibles et le manque d’intimité dans les sanitaires. L’administration pénitentiaire doit agir rapidement pour remédier à ces problèmes. Si aucune action n’est entreprise, la situation pourrait se détériorer davantage.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : Le tribunal a ordonné des mesures d’urgence pour améliorer les conditions de détention.
- Qui est concerné : 550 détenus du Camp-Est.
- Quand : À mettre en œuvre dans les plus brefs délais.
- Où : Camp-Est, Nouvelle-Calédonie.
Chiffres clés
- 550 détenus pour 400 places.
- 2 000 euros (environ 240 000 francs) à verser à chaque requérant.
Concrètement, pour vous
- Ce qui change : Amélioration des conditions de détention, notamment en matière d’hygiène et d’intimité.
- Démarches utiles : Non précisé.
- Risques si vous n’agissez pas : Non précisé.
- Exceptions : Non précisé.
Contexte
Le tribunal a constaté que les conditions au Camp-Est portent atteinte aux droits fondamentaux des détenus, en violation de la Convention européenne des droits de l’homme. Le juge a ordonné des opérations de dératisation et de désinsectisation, ainsi que des mesures pour garantir un minimum d’intimité dans les cellules.
130 % d’occupation
Concernant les autres demandes déposées par les requérants, le juge les a rejetées, considérant qu’elles ne relèvent pas de l’office du juge des référés-liberté ou qu’il n’est pas démontré qu’elles caractérisent une atteinte grave et manifestement illégale. Sont notamment ainsi écartées les requêtes relatives à la surpopulation carcérale, à la qualité des repas, à la luminosité des cellules ou encore à l’accès aux soins et aux activités de réinsertion.
Lors de l’audience qui s’était tenue le 22 octobre, la directrice du centre pénitentiaire, Diane Chevreau, avait rappelé que le Camp-Est accueille aujourd’hui environ 550 détenus pour 400 places, soit un taux d’occupation supérieur à 130 %. Elle avait évoqué un programme de rénovation en cours et la fermeture temporaire de plusieurs cellules pour travaux, ce qui aggravait la promiscuité. Si le tribunal a bien pris acte des démarches engagées, il estime que certaines situations persistantes justifient l’ordonnance de ces mesures immédiates.
240 000 francs à verser à chaque requérant
L’État est également condamné à verser 2 000 euros (environ 240 000 francs) aux requérants au titre des frais de procédure. L’ordonnance rendue est fondée sur l’article L. 521-2 du Code de justice administrative, qui permet au juge d’ordonner des mesures d’urgence pour faire cesser une atteinte grave à une liberté fondamentale. Le jugement « au fond », c’est-à-dire celui qui étudiera plus en détail les requêtes, interviendra ultérieurement.
Cette décision intervient alors que les conditions de détention du Camp-Est sont régulièrement dénoncées par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté et plusieurs ONG. Le ministère de la Justice a déjà reconnu, en 2024, le caractère obsolète d’une partie du site. En attendant une éventuelle nouvelle prison, prévue à l’horizon 2032 mais dont les travaux n’ont pas débuté et qui ne semble même pas apparaître dans le moindre budget, le juge administratif rappelle par ce jugement que l’État doit, dès à présent, garantir à chaque détenu un minimum de dignité.
Sources
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Date de publication : 2025-10-28 06:48:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Article vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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