En Suisse, la castration chimique pour les délinquants sexuels reste rare
Mise à jour le 2025-11-27 12:51:00 : En Suisse, la castration chimique est peu utilisée malgré son efficacité potentielle. Ce traitement hormonal est principalement destiné aux délinquants sexuels, mais peu de patients y ont recours.
En Suisse, le traitement hormonal anti-androgène, aussi appelé castration chimique, est prescrit principalement pour les personnes souffrant d’attirance sexuelle envers les enfants. En raison des effets secondaires importants, peu de patients prennent cette médication. Ce traitement vise à diminuer le désir, les pulsions ainsi que les fantasmes sexuels, libérant ainsi le patient de pensées pesantes. L’objectif est aussi de réduire le risque de récidive.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : La castration chimique est rare en Suisse malgré son efficacité.
- Qui est concerné : Les délinquants sexuels.
- Où : En Suisse.
Chiffres clés
- 150 personnes suivies pour des violences sexuelles dans le canton de Vaud.
- 5 patients prenant une médication hormonale dans le même canton.
Concrètement, pour vous
- Ce qui change : Accès limité à la castration chimique pour les délinquants sexuels.
Contexte
Les délinquants sexuels peuvent présenter des profils très différents. Le traitement psychiatrique doit donc être personnalisé et cette pharmacothérapie n’est pas adaptée à tous. Dans tous les cas, la médication anti-androgène fait partie d’une prise en charge globale et s’accompagne toujours d’autres types de traitements, comme la psychothérapie.
Des effets secondaires lourds
Le petit nombre de délinquants sexuels qui suivent une thérapie hormonale s’explique par la lourdeur des effets secondaires. “Fatigues importantes, seins qui commencent à pousser, ostéoporose, risques de tumeurs hépatiques, diabète, anémies, thromboses, embolies et les maladies cardiaques… cette médication n’est vraiment pas anodine”, explique Corinne Cornaz Devaud, responsable des thérapies forensiques du canton de Fribourg et vice-présidente de la Conférence des médecins pénitentiaires suisses.
La médication se décide entre patient et thérapeute
Le traitement anti-androgène ne peut pas être imposé aux délinquants sexuels. Comme le rappelle Samia Hurst, bioéthicienne aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG): “On ne perd pas le droit de consentir ou de refuser son consentement à une intervention médicale parce qu’on est détenu”.
Des considérations éthiques complexes
Administrer un traitement à une personne incarcérée, qu’il s’agisse d’une thérapie hormonale anti-androgène ou d’une autre médication, soulève une panoplie de considérations éthiques. “Le risque acceptable ne peut en tout cas pas être le risque zéro […] Sinon, on devrait tous être en prison”, souligne Samia Hurst.
Sources
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Date de publication : 2025-11-27 12:51:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Article vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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