250 000 entreprises en banlieue : un potentiel inexploité à découvrir

Mise à jour le 2025-11-26 : Le Forum Économique des Banlieues 2025 commence demain, mettant en lumière les opportunités économiques des banlieues.

Sur le chemin du lycée, Saloua Maslaga se rêvait working-girl. À quelques pas du Val Fourré, quartier de son enfance, une prépa aux grandes écoles a été créée dans cet établissement, comme un signe du destin. “Mon objectif, c’était de me dire, coûte que coûte, je trouverais le levier pour pouvoir accéder à cette ambition-là. Et ces leviers-là ont été accessibles parce qu’on m’a mis, à proximité de chez moi, une prépa HEC. Et ça, c’était une super aubaine !” déclare Saloua Maslaga, présidente du directoire d’Emova Group.

Depuis cinq ans, elle dirige un groupe, leader mondial de la vente de fleurs et de plantes. En Île-de-France, une cinquantaine de boutiques de la marque phare du groupe sont implantées près des QPV, les quartiers prioritaires de la ville. “Ce sont des boutiques qui fonctionnent très bien. Elles sont majoritairement gérées par des entrepreneurs, des franchisés, qui souvent connaissent très bien l’empreinte locale de la ville et du quartier, qui est souvent à moins de deux kilomètres du magasin”, explique Saloua Maslaga.

Perpétuer le dynamisme économique des banlieues est aussi la volonté de Walid Yousfi, qui a créé la première école de commerce de Mantes-la-Jolie, il y a trois ans. “Le cœur des inégalités, c’est l’information. C’est vraiment l’asymétrie d’information qui crée la divergence des parcours entre les individus. Et cette information, elle se fait essentiellement à l’école”, souligne Walid Yousfi, président de “Mantes School of Business”.

Walid Yousfi a pour mission de créer un pont entre les sociétés qui recrutent et les jeunes qui cherchent leur voie. “À Mantes-la-Jolie, on a 34 % de la population qui n’a pas le bac. 35 % des élèves viennent des QPV. Dans ces quartiers, un tiers des jeunes sont sans emploi et sans formation. C’est un endroit où il y a du besoin, c’est un endroit que j’aime”, souligne-t-il.

Un sondage IFOP récent, réalisé à l’occasion du Forum économique des banlieues, révèle qu’près d’un Français sur deux croit au potentiel économique de ces territoires.

Saloua et Walid se rendront au Palais d’Iéna à Paris pour le Forum Économique des Banlieues 2025, qui réunira dirigeants, investisseurs et acteurs du changement pour discuter des opportunités économiques dans les banlieues. “Véritable Davos des Banlieues”, le Forum en est à sa deuxième édition. Aziz Senni, entrepreneur originaire de Mantes-la-Jolie, en est le fondateur. “Nous faisons la promotion de ces territoires auprès d’investisseurs nationaux et internationaux”, explique Aziz Senni.

“La croissance française va être tirée par nos propres territoires émergents que sont ces banlieues. Nous avons 300 millions de mètres carrés de réserves foncières stratégiques et 250 000 TPE-PME installées dans ces territoires qui ne demandent qu’à grandir. C’est un vrai vivier, il faut l’activer”, insiste-t-il.

Avec M. Mendy, T. Watine, I. Palmer, France 3 Paris Île-de-France

Ce qu’il faut savoir

• Le fait : Le Forum Économique des Banlieues 2025 commence demain à Paris.
• Qui est concerné : Entrepreneurs, investisseurs et jeunes des banlieues.
• Quand : À partir du 27 novembre 2025.
• Où : Palais d’Iéna, Paris.

Sources

Source : France 3 Régions

Source : FBF

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Source d’origine : Voir la publication initiale

Date : 2025-11-26 16:10:00 — Site : france3-regions.franceinfo.fr

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Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets

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Publié le : 2025-11-26 16:10:00 — Slug : 250-000-entreprises-en-banlieue-il-y-a-la-juste-derriere-le-periph-un-potentiel-inexploite-a-la-rencontre-deux-entrepreneurs-dans-les-yvelines

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