Wagons roses en Île-de-France : une pétition pour la sécurité des femmes et des enfants
Wagons roses en Île-de-France : une pétition pour la sécurité des femmes et des enfants
Mise à jour le 2025-11-04 15:53:00 : Une pétition pour des wagons réservés aux femmes et enfants en Île-de-France suscite un débat intense sur la sécurité.
Cette semaine, une pétition a été lancée pour réclamer la mise en place de wagons réservés aux femmes et aux enfants, dans les transports en commun en Île-de-France. L’image choisie pour l’illustrer montre un wagon rose, orné d’un pictogramme représentant une mère tenant la main de ce qui semble être sa fille ou son fils. Il n’est pas ici question de trancher la question – à savoir pour ou contre –, mais plutôt de comprendre ce qui nous conduit, en 2025, à devoir en débattre.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : Une pétition pour des wagons réservés aux femmes et enfants a recueilli plus de 10 000 signatures.
- Qui est concerné : Les usagers des transports en commun en Île-de-France.
- Quand : Pétition lancée cette semaine.
- Où : Île-de-France, France.
Contexte
Dans un contexte politique tendu et saturé de désinformation, la colère sociale est souvent redirigée contre la figure de la personne immigrée, présentée comme responsable de tous les maux du pays. Dans cette droite ligne, s’agissant des femmes, on assiste à une focalisation excessive sur les violences commises dans l’espace public, tandis que celles perpétrées dans la sphère privée sont minimisées.
La pétition est nourrie par une peur attisée notamment par le Rassemblement national. On se souvient de la vidéo de campagne de Jordan Bardella pour les législatives de 2024, centrée quasi exclusivement sur le danger de la rue. Il y promettait de « mener une lutte implacable contre l’insécurité qui fait régresser la liberté de chaque femme de France de se déplacer dans les rues et dans l’espace public ».
Pourtant, les chiffres contredisent ce récit simpliste. Les sources, y compris gouvernementales, se rejoignent pour établir un taux de 75 à 90 % pour les cas où la victime connaissait son agresseur.
La gauche, de son côté, se divise : par crainte de nourrir la rhétorique haineuse de l’extrême droite. Certains soutiens émergent à gauche déjà en faveur de cette séparation des wagons femmes-hommes, non pas pour des raisons racistes, mais comme réponse pragmatique à une urgence : celle de pouvoir se déplacer en sécurité, ici et maintenant.
Mais faut-il pour autant céder à une solution séparatiste et genrée ? Avons-nous envie d’expliquer aux enfants qu’ils montent avec maman parce que les messieurs seraient violents par nature ? Ne devrions-nous pas plutôt imaginer d’autres moyens d’assurer la sécurité de toutes et tous dans l’espace public : meilleure présence humaine, formation, justice efficace ? Finalement, le simple fait de parler d’instaurer des wagons roses n’est-il pas déjà un signal d’alerte pour toute la société ?
Sources
Source d’origine : Voir la publication initiale
Date : 2025-11-04 15:53:00 — Site : www.humanite.fr
Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets
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Publié le : 2025-11-04 15:53:00 — Slug : transports-en-commun-non-mixtes-wagons-roses-idees-noires-la-chronique-feministe-de-violaine-de-filippis-abate-4-novembre-2025-lhumanite-lire-agir
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