
« Attention désormais vous pouvez être licencié à cause de votre odeur de transpiration, mais uniquement si c’est en raison d’un manque d’hygiène. Êtes-vous pour ou contre cette mesure ? Donnez votre avis en commentaire ». Cette vidéo, vue plus de deux millions de fois sur TikTok et commentée par des milliers d’internautes est un fake.
Une loi ne vient pas d’être votée au mois de mars 2025, le Code du travail permet déjà depuis longtemps de licencier un salarié pour manque d’hygiène. Mais ce qui est malin avec cette publication devenue virale, c’est que tout ce qui est expliqué sur le contenu de la loi est exact. Par exemple, comme l’explique dans le détail la voix off, le fait qu’il faut au préalable un avertissement et que vous ne pouvez pas être licencié si votre mauvaise odeur est liée à un problème de santé.
Mélanger du vrai avec du faux
Cette vidéo est une parfaite illustration de leur méthode pour faire du clic en abusant de la crédulité des gens. En mélangeant du vrai et du faux, elle semble d’abord crédible. Ensuite, elle est postée par un site qui copie le nom et les codes visuels des médias traditionnels, ici un site baptisé « France actu0 » ce qui fait penser à franceinfo.
La voix, générée par de l’Intelligence artificielle imite celle des présentatrices télé, avec un tapis musical et une accroche : « Attention, désormais vous pouvez être licencié ! ». Enfin, et c’est essentiel, elle nous invite à la fin à nous positionner, car plus on like, plus on commente, plus la vidéo circule et gagne en visibilité, ce qui est le but recherché.
La clef du succès de ces vidéos
Discuter des odeurs corporelles au bureau, c’est un sujet qui fait réagir. Des internautes se demandent, par exemple, si le gouvernement n’a pas mieux à faire que légiférer sur un tel sujet.
Colère, empathie…les réactions sont très nombreuses, la vidéo a donc beaucoup de succès sur les réseaux ! Réseaux sur lesquels, les Français s’informent de plus en plus : Selon une récente étude menée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, pour 53% des 15/30 ans, c’est-à-dire pour plus d’un jeune sur deux, les réseaux sociaux sont même devenus leur principale source d’information.