
«Faire une virée à deux, tous les deux sur les chemins. Dans ton automobile, tous les deux on sera bien. Et dans le ciel il y aura des étoiles, et du soleil quand on mettra les voiles. » Oubliez donc Jump, de Van Halen ! Et si Voyage en Italie, de Lilicub, devenait la nouvelle musiquée d’entrée des joueurs de l’Olympique de Marseille au Vélodrome ?
Oui, car depuis une semaine, il n’est question que, ou presque, du stage de l’OM du côté de Rome, où ils ont préparé, entre eux, le sprint final du championnat, avec une possible qualification en Ligue des champions à la clé. Et ces quelques jours passés dans la Botte ont été fructueux, si l’on en croit la probante victoire des joueurs de Roberto De Zerbi face à Brest, dimanche soir, notamment grâce à un triplé d’Amine Gouiri.
« Le ritiro, l’Italie, les spaghetti »
« Vous en avez fait des caisses avec ce stage, vous m’avez fait une tête comme ça avec ça, le ritiro, l’Italie, les spaghetti, il va dans son pays… a lancé le coach de l’OM en conférence de presse. Vous m’avez cassé les couilles avec ça. J’ai toujours fait les choses différemment, à contresens, comme le pape d’ailleurs, vous ne pouvez pas me mettre dans des cases. »
La mise au vert des Phocéens s’est déroulée dans un cadre grandiose en Italie : 40 hectares, sept terrains, un stade de 2.500 places, une salle de musculation, des terrains d’entraînement, deux piscines, un restaurant… L’ancien entraîneur de Sassuolo a d’ailleurs indiqué que si l’OM était parti du côté de Rome, c’est qu’il n’avait pas trouvé de structure adéquate en France pour un tel stage.
Encore un stage pour mieux préparer Lille
« On a juste été à Rome parce qu’on n’a pas trouvé la bonne structure à Cannes, à Saint-Tropez ou à Montpellier, a justifié l’Italien. C’était pour nous mettre à l’écart, pas comme dans un monastère, mais pour se concentrer et pour comprendre qu’on joue la qualification en Ligue des champions. Donc ça n’était pas une punition. Il n’y avait ni secrets, ni punition. Je suis contre les punitions et contre les règles. Mais c’était pour essayer d’être concentrés. Brest, Brest, Brest, Brest ! Et maintenant Lille, Lille, Lille, Lille ! »
Et, vu que la recette a fonctionné une première fois, Roberto De Zerbi a décidé, à partir de mardi, de franchir une nouvelle fois les Alpes pour préparer ce choc au sommet, qui pourrait être décisif dans la course à la Ligue des champions. « On va travailler, être tous ensemble, a expliqué De Zerbi sur DAZN. Les joueurs sont contents… Avez-vous déjà vu Mason Greenwood travailler comme aujourd’hui ? C’était la première fois. » Dommage de ne pas être parti en Italie plus tôt dans la saison.