Vignes françaises : 20 000 hectares arrachés en trois ans, récolte 2025 faible, prix au plus bas malgré un millésime prometteur

La filière viticole française subit une crise historique : arrachages massifs, récoltes en chute, prix cassés. L’emploi et l’économie locale sont directement touchés.

En 2025, la viticulture française traverse une crise majeure. Les arrachages de vignes s’accélèrent, les volumes récoltés sont historiquement faibles et les prix du vin s’effondrent. Cette situation impacte les producteurs, les emplois locaux et le pouvoir d’achat. L’incertitude reste forte pour l’avenir, malgré l’espoir d’un millésime de qualité.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : Près de 20 000 hectares de vignes ont disparu en trois ans, la récolte 2025 est très faible et les prix du vin sont bradés.
Qui est concerné : Viticulteurs, négociants, fournisseurs, artisans, commerçants, consommateurs.
Quand : Entre 2023 et 2025, avec poursuite prévue en 2026.
Où : France, principalement Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne, Cahors, Gaillac, Cognac.

Chiffres clés

109 000 hectares de vignes en Gironde en 2023, 100 000 en 2024, 90 000 estimés pour 2025.
20 000 hectares arrachés en trois ans dans le département.
130 millions d’euros débloqués par le gouvernement pour poursuivre les arrachages.
Ventes de cognac passées sous 150 millions de bouteilles/an.

Concrètement, pour vous

Ce qui change : Offre de vin réduite, prix bas en grande distribution, risques de disparition d’exploitations locales.
Démarches utiles : Pas de procédure spécifique mentionnée pour les consommateurs.
Risques si vous n’agissez pas : Perte d’emplois locaux, dégradation du paysage rural, disparition de savoir-faire.
Exceptions : Les circuits courts et la vente directe résistent mieux à la crise.

Contexte

La crise actuelle est jugée la plus grave depuis le phylloxéra et la grande dépression. Elle s’explique par la baisse de la consommation de vin, surtout rouge, l’effondrement des marchés à l’export (Chine, États-Unis), et les effets du changement climatique (mildiou, gel, sécheresse). Les arrachages sont subventionnés par l’État et l’Union européenne pour rééquilibrer l’offre et la demande. Un nouveau plan d’arrachage est prévu, ainsi qu’une campagne de distillation des excédents. Les prix bas provoquent la colère des producteurs, certains manifestant dans la rue.

Ce qui reste à préciser

L’impact à long terme sur l’emploi et la vitalité des territoires ruraux.
L’évolution des prix pour les consommateurs et la survie des petites exploitations.