
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 16 avril 2025, au 1.148e jour de la guerre.
Le fait du jour
Le 18 mars quand Vladimir Poutine en a donné l’ordre à ses soldats après son coup de fil avec Donald Trump, ou le 25 mars lorsque Volodymyr Zelensky s’est joint à l’accord américain ? Quand donc a débuté la trêve de « 30 jours » des frappes sur les infrastructures énergétiques arrachée par Donald Trump ? Peu importe, diront les plus cyniques, vu qu’elle n’a jamais été vraiment respectée. Kiev accuse la Russie d’avoir violé le moratoire « plus de 30 fois ». Le Kremlin profère les mêmes accusations à l’encontre des Ukrainiens, sans toutefois donner de chiffres.
Il n’empêche, la date, forcément imminente, de la fin de cette pause toute relative a agité les chancelleries ce mercredi, sans que le mystère ne soit élucidé. « Nous vous tiendrons informés, mais je ne suis pas prêt à vous communiquer la décision prise », a dit Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin interrogé à ce sujet. Rien de plus probant du côté de Kiev : Guéorguiï Tykhy, le chef de la diplomatie ukrainienne, qui considère que la trêve a commencé le 25 mars, a expliqué ne pas pouvoir donner de « date spécifique » après laquelle l’accord sera caduc. Mais il a indiqué que cet accord, tout comme celui – peu clair – sur le cessez-le-feu en mer Noire, devait être « prolongé » et que l’Ukraine aspirait de toute façon à « un cessez-le-feu complet ».
La déclaration du jour
« La France appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de tous ceux poursuivis pour motifs politiques et au respect par la Russie de ses engagements internationaux en matière de droit à l’information et d’accès à l’information »
Cette déclaration du Quai d’Orsay arrive au lendemain de la condamnation à cinq ans et demi de prison de quatre journalistes russes accusés de « proximité » avec l’organisation de l’opposant Alexeï Navalny, mort mystérieusement dans sa colonie pénitentiaire de l’Arctique en février 2024. Sa fondation est considérée en Russie comme une organisation « extrémiste ».
Le chiffre du jour
2. Encore une double frappe russe, après celle qui a fait 35 morts dimanche à Soumy. Cette fois, c’est Kherson, au sud de l’Ukraine, qui était ciblée. Un premier bombardement a eu lieu tôt ce mercredi matin, a expliqué sur Telegram le chef de l’administration militaire de la ville, Roman Mrotchko. Quand les sauveteurs sont arrivés sur place afin d’aider les victimes, les forces russes « les ont bombardés avec de l’artillerie », a-t-il ajouté.
Un homme est décédé et « trois autres personnes ont été blessées », a indiqué le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandre Prokoudine, ajoutant que l’attaque visait un secteur résidentiel.
La tendance
La France aura-t-elle son mot à dire, alors que les négociations bilatérales entre Donald Trump et Vladimir Poutine, endeuillées par le massacre de Soumy, semblent patiner ? Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine a en tout cas annoncé ce mercredi son arrivée à Paris. Le secrétaire d’Etat américain sera accompagné de l’émissaire spécial Steve Witkoff, pour des « discussions avec leurs homologues européens afin d’avancer l’objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie et d’arrêter la tuerie », selon un communiqué du Département d’Etat.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Les deux diplomates de Donald Trump seront reçus jeudi à l’Elysée par Emmanuel Macron. Marco Rubio aura également des entretiens avec son homologue français Jean-Noël Barrot au cours desquels « ils aborderont ensemble plusieurs crises internationales : guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, dossier nucléaire iranien », selon une source diplomatique.
Il s’agit du troisième déplacement en Europe du chef de la diplomatie américaine depuis sa prise de fonctions après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l’Otan à Bruxelles en mars.
Parallèlement, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera, lui, à Washington où il s’entretiendra avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.