Un ex-instituteur de l’école Saint-Genès à Bordeaux mis en examen pour des viols


Un dossier qui s’alourdit, et une vingtaine de nouvelles victimes. Déjà mis en examen en juin 2023 pour des faits de voyeurisme et d’agression sexuelle, un ex-instituteur de l’école primaire catholique Saint-Genès-La Salle de Bordeaux-Talence a également été mis en examen pour viols, confirme ce lundi le parquet de Bordeaux, après les révélations de Sud Ouest.

« Suite aux investigations menées par le juge d’instruction, il a été mis en examen le 12 juillet 2023 du chef de viols aggravés sur 5 autres victimes, puis le 6 décembre 2023 des chefs de viols par personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions sur 5 autres victimes et d’agression sexuelle sur mineure de 15 ans sur deux autres jeunes filles, et enfin le 27 juin 2024 toujours des chefs de viols aggravés sur 3 nouvelles victimes, de voyeurisme sur 5 nouvelles victimes et d’agressions sexuelles aggravées sur 2 nouvelles victimes », énumère le parquet de Bordeaux. L’individu est toujours actuellement placé en détention provisoire.

Selon Sud Ouest, plusieurs anciennes élèves auraient notamment raconté avoir été invitées par l’enseignant à participer à un « jeu du goût », dans lequel le professeur leur bandait les yeux pour leur imposer des fellations.

Sidération au sein de l’école Saint-Genès

Cet enseignant alors âgé de 52 ans, qui enseignait depuis 2008 dans l’établissement, avait initialement été mis en examen le 22 juin 2023 « des chefs de voyeurisme commis sur un mineur, d’agressions sexuelles imposées à un mineur de 15 ans et de détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique » rappelle le parquet.

Certains faits avaient été dénoncés lors d’une classe découverte sur le bassin d’Arcachon, à Andernos-les-Bains, à laquelle participaient trois classes de CM2 de l’ensemble scolaire privé Saint-Genès La Salle. Quatre élèves avaient alors alerté une mère accompagnatrice que cet enseignant « les avaient filmées sous la douche en passant son téléphone portable sous la porte des cabines individuelles ».

Notre dossier sur les violences sexuelles

C’est alors la sidération au sein de cette école bordelaise réputée. Le 26 juin 2023, quatre jours après la mise en examen de l’instituteur, le directeur de Saint-Genès mettait fin à ses jours en laissant un mot évoquant à la fois son « mal-être » et sa « responsabilité » de ne pas avoir été « plus vigilant », précisait alors la procureure de Bordeaux.



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