Turquie : 142 infractions reprochées au maire d’Istanbul, principal rival d’Erdogan
Turquie: 142 chefs d’accusation contre le maire d’Istanbul, rival d’Erdogan, risque 2 430 ans
Istanbul publie un acte d’accusation visant Ekrem Imamoglu. Le maire, rival d’Erdogan, risque jusqu’à 2 430 ans de prison.
Le parquet d’Istanbul a rendu public, mardi 11 novembre, un acte d’accusation. Ekrem Imamoglu est poursuivi pour 142 infractions, qu’il conteste. L’enjeu est politique et économique pour la Turquie et ses partenaires. Prochaine étape : le tribunal doit valider l’acte et fixer l’ouverture du procès.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : un acte d’accusation de 3 700 pages vise Ekrem Imamoglu pour 142 infractions.
- Qui est concerné : le maire d’Istanbul, des collaborateurs, plusieurs maires CHP, et au total 402 suspects.
- Quand : acte publié le mardi 11 novembre 2025 ; arrestations le 19 mars 2025 ; date de procès à venir.
- Où : Istanbul, prison de Marmara à Silivri, Turquie.
Chiffres clés
- 160 milliards de livres turques — préjudice allégué sur une décennie.
- 402 suspects — nombre total visés par l’acte d’accusation.
Concrètement, pour vous
- Ce qui change : rien d’immédiat ; l’acte est transmis au tribunal avant audience.
- Démarches utiles : suivre l’annonce de la date d’audience et l’évolution judiciaire.
- Risques si vous n’agissez pas : possibles perturbations locales si des rassemblements sont convoqués.
- Exceptions : aucune exception mentionnée par le parquet.
Contexte
Ekrem Imamoglu, 54 ans, est le principal rival de Recep Tayyip Erdogan. Arrêté en mars pour « corruption », il est présenté comme chef d’une organisation criminelle, ce qu’il nie. Le parquet décrit fraude, blanchiment et trucage d’appels d’offres.
L’acte inclut un schéma plaçant Imamoglu à la tête d’un réseau qualifié de « pieuvre ». Des proches collaborateurs, arrêtés le 19 mars, figurent parmi les 402 suspects. Le procureur évoque un préjudice de 160 milliards de livres et 24 millions de dollars pour l’État turc.
Selon le procureur Akin Gürlek, « en tant que dirigeant d’une organisation », Imamoglu serait tenu responsable des crimes d’autrui. Le procès se tiendrait dans le tribunal de la prison de Marmara, à Silivri, où l’édile est à l’isolement.
L’arrestation, qualifiée de « coup d’État » par le CHP, avait déclenché une vague de contestation inédite depuis 2013, depuis retombée. Le parquet vise aussi le CHP pour « violation de la Constitution ». Le diplôme universitaire d’Imamoglu a été invalidé en mars, bloquant toute candidature présidentielle.
Une procédure récente, fin octobre, vise l’« espionnage » lors de la campagne de 2019. « Tous ces procès » viseraient à maintenir le candidat en prison, affirme le président du CHP.
Ce qui reste à préciser
- La validation de l’acte par le tribunal et la date d’ouverture du procès.
- La suite donnée à la procédure visant le CHP pour « violation de la Constitution ».
Citation
« Ce qui s’est passé aujourd’hui est un cas flagrant d’ingérence judiciaire dans la politique » — Özgür Özel, patron du CHP.
Sources
Source d’origine : Voir la publication initiale
Date : 2025-11-11 16:54:00 — Site : www.la-croix.com
Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets
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Publié le : 2025-11-11 16:54:00 — Slug : turquie-le-maire-distanbul-principal-rival-derdogan-poursuivi-pour-142-infractions
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