Turquie: Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul détenu, visé par une enquête pour espionnage

Mise à jour le 2025-10-25 11:21:00 : La justice turque ouvre une enquête pour “espionnage” contre Ekrem Imamoglu, opposant clé à Erdogan, déjà incarcéré pour des accusations de “corruption”.

La justice turque a lancé, vendredi 24 octobre, une nouvelle enquête visant Ekrem Imamoglu. Elle porte sur des faits présumés “d’espionnage”, alors que l’élu est détenu depuis mars pour des accusations de “corruption”. Cette évolution touche l’opposition et le paysage médiatique turcs. Le contenu précis de l’enquête reste flou à ce stade.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : Une enquête pour “espionnage” vise le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu.
Qui est concerné : L’opposition turque, la mairie d’Istanbul et des médias d’opposition.
Quand : Vendredi 24 octobre (annonce et arrestation liées au dossier).
Où : Turquie, principalement Istanbul.

Chiffres clés

24 octobre 2025 : ouverture d’une enquête pour “espionnage”.
2028 : échéance présidentielle mentionnée par l’opposition.

Concrètement, pour vous

Ce qui change : L’opposition turque et une chaîne d’opposition font face à des mesures judiciaires et administratives.
Démarches utiles : Non mentionné.
Risques si vous n’agissez pas : Non mentionné.
Exceptions : Non mentionnées.

Contexte

Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal opposant au président Erdogan, est détenu depuis mars pour des accusations de “corruption”, à la veille de sa désignation attendue comme candidat de l’opposition pour 2028. La presse turque rapporte l’ouverture d’une enquête distincte pour “espionnage”.

En juillet, Hüseyin Gün a été dénoncé par son beau-fils comme “agent étranger”. Les services de renseignement affirment qu’il a travaillé pour une société anglaise de cybersécurité liée, selon eux, au renseignement. Sa participation à la campagne victorieuse d’Imamoglu en 2019 est citée par la presse comme élément à charge.

Merdan Yanardag, rédacteur en chef d’une des deux principales chaînes de télévision d’opposition restantes, a été arrêté le 24 octobre. Les autorités ont saisi la chaîne, désormais propriété de l’État, et un éditorialiste du quotidien islamo-nationaliste Yeni Safak a été nommé “tuteur” à sa tête.

BBC Türkçe s’interroge sur une possible nomination d’un “tuteur” à la mairie d’Istanbul. Özgür Özel, chef du CHP, estime que ce scénario serait trop coûteux politiquement et économiquement.

Ce qui reste à préciser

Le contenu exact et les bases juridiques de l’enquête pour “espionnage”.
Le lien documenté entre l’arrestation de Merdan Yanardag et l’affaire Imamoglu.

Citation

« Ils m’ont déjà accusé de terrorisme, puis de corruption sans parvenir à convaincre, désormais ils pensent y parvenir avec des accusations inimaginables d’espionnage. » — Ekrem Imamoglu, cité par Cumhuriyet.