
À l’approche de ses 100 premiers jours de mandat, l’administration Trump a frappé fort en matière de communication. Une centaine de pancartes ont été plantées lundi sur la pelouse de la Maison-Blanche. Sur chacune d’entre elles se trouve la photo d’un migrant en situation irrégulière, affublé de l’inscription « arrêté » en majuscules. Sous chaque cliché, les crimes qui leur sont reprochés : « meurtre », « enlèvement et viol » ou « distribution de fentanyl ».
Ces affiches ont été installées à un endroit stratégique : le long de « Pebble Beach », l’allée où les caméras des journalistes du monde entier s’installent chaque jour pour filmer la Maison-Blanche. Le but de cette opération de communication XXL : incarner la promesse de Trump d’un retour à une politique migratoire avec « tolérance zéro ».
« Nous vous traquerons »
La Maison-Blanche a mis en scène l’opération de communication dans une vidéo postée sur X, avec un message sans ambiguïté : « Sous Joe Biden, les clandestins criminels faisaient la loi. Sous le président Trump, c’est une nouvelle aube, un nouveau jour, une nouvelle vie pour l’Amérique – et nous nous sentons bien. » Le tout sur la musique Feeling Good de Nina Simone, fervente militante pour les droits civiques, reprise par le chanteur canadien Michael Bublé, qui avait défendu son pays, le Canada, contre les menaces d’annexion de Donald Trump.
Dans un second message publié le même jour, l’administration s’adressait directement aux migrants en situation irrégulière, affirmant : « Nous vous traquerons. Vous serez traduits en justice. Vous serez expulsés – et vous ne remettrez plus jamais les pieds sur le sol américain. Oh, et votre photo d’identité judiciaire pourrait bien finir sur un panneau à la Maison-Blanche. » Une déclaration à la tonalité menaçante, qui s’inscrit dans la volonté de dissuasion affichée par la nouvelle équipe présidentielle.
Depuis son retour à la tête du pays, Donald Trump enchaîne les mesures chocs : intensification des contrôles aux frontières, accélération des procédures d’expulsion, remise en cause de certaines protections accordées aux demandeurs d’asile.