Trump « adorerait » envoyer des criminels dans une prison du Salvador


Nouvelle escalade dans le test des limites des droits fondamentaux aux Etats-Unis. Donald Trump a réaffirmé qu’il « adorerait » envoyer des citoyens américains ayant commis des crimes dans une prison du Salvador, selon un extrait d’interview paru mardi.

« Nous avons aussi des criminels de chez nous […]. J’aimerais les inclure dans le groupe pour les renvoyer du pays », avait déjà affirmé Donald Trump lundi lors d’une rencontre à la Maison Blanche avec son homologue du Salvador, Nayib Bukele.

« Ceux qui ont grandi [ici] et quelque chose a mal tourné et ils frappent les gens sur la tête avec une batte de baseball et ils poussent les gens dans les métros juste avant que le train n’arrive – on examine ça, et on veut faire ça. J’adorerais faire ça », a-t-il développé mardi à la chaîne hispanophone Fox Deportes.

Illégal et anticonstitutionnel

Nayib Bukele a déjà accepté que plus de 250 personnes expulsées mi-mars des Etats-Unis soient incarcérées au Salvador, dans le gigantesque centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison qu’il a fait construire dans le cadre de sa guerre contre les gangs.

La mesure évoquée par Donald Trump serait « de manière assez évidente illégale et anticonstitutionnelle », a déclaré à NBC News Ilya Somin, professeur de droit à l’université George Mason, près de Washington.

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Le président salvadorien de 43 ans est salué dans son pays pour sa répression contre le crime, avec des dizaines de milliers de suspects envoyés au Cecot, considéré comme la plus grande prison d’Amérique latine. Mais si la criminalité s’est effondrée au Salvador, ses méthodes sont pointées du doigt par plusieurs ONG, qui dénoncent détentions arbitraires, mauvais traitements, cas de torture et même des décès dans les prisons.



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