
Un collectif d’agriculteurs, installé à Baixas, dans les Pyrénées-Orientales, s’est lancé le défi de tester de nouvelles essences d’arbres, plus résilientes face à la sécheresse. Ils ont récemment planté des arganiers, les premiers en Roussillon. Un espoir d’alternative à la vigne.
Des petites feuilles bien vertes, de la couleur de l’espoir. Celui placé dans des plants d’arganiers d’à peine quelques centimètres de hauteur. Un arbre endémique au Maroc et en Algérie.
C’est une plante qui a besoin d’à peu près 250 millimètres d’eau par an. C’est une plante qui est très résistante à la sécheresse et qui, on l’espère, va produire.
Vincent Connes, viticulteur.
Faire face au manque d’eau dans le département des Pyrénées-Orientales, c’est le pari de ce collectif de viticulteurs installés à Baixas, avec le test de nouvelles cultures. Arganiers, mais aussi poivrier, tea-tree, aloe vera ou figuiers de barbarie.
« On part du principe qu’on va s’adapter au climat et pas l’inverse. Donc, on a regardé ce qui se faisait sur le pourtour méditerranéen ou d’autres endroits sur la planète qui étaient dans les mêmes conditions semi-arides et nous allons nous calquer sur ce qu’il se passe là-bas » continue-t-il.
Il y a deux ans, David Tofinos a planté des graines d’arganiers en pleine terre. Elles ont survécu au gel et semblent s’acclimater au sol. Un bon signe pour les viticulteurs catalans qui souhaitent diversifier leurs productions pour faire face aux difficultés de ce terroir très sec.
« On avait besoin de continuer de se remettre en question et de trouver des solutions aux problèmes que le climat et l’économie nous posent » détaille Philippe Morat, viticulteur.
L’arganier, c’est l’avenir, il faut faire un choix et j’y crois !
David Tofinos, viticulteur.
Si l’adaptation fonctionne, les arganiers donneront leurs premiers fruits dans 5 ans. Les premiers en Roussillon.
Écrit avec Marie Boscher.