Sa fille lui ment sur ses résultats d’examen, elle la poignarde à mort


Une habitante de la ville de Bangalore (Inde) a été condamnée à la réclusion à perpétuité mardi dernier. Selon The Times of India, cette femme de 59 ans a été reconnue coupable d’avoir tué sa fille parce qu’elle lui avait menti sur ses résultats d’examens.

La quinquagénaire, qui vivait seule avec sa fille depuis la mort de son mari, avait poignardé à mort l’adolescente de 17 ans le 29 avril 2024. « Sahiti a menti à sa mère en prétendant avoir obtenu 95 % à ses examens finaux de deuxième année de lycée, a expliqué le procureur. Mais le 28 avril, Sahiti a annoncé à Rani qu’elle avait échoué dans une matière. »

« Je m’étais vantée »

La mère de famille a ensuite appris que sa fille avait en réalité échoué non pas dans une mais dans quatre matières. Un mensonge insupportable pour cette Indienne, qui a alors choisi de donner la mort à son enfant pour ne pas être « humiliée ».

« Je m’étais vantée auprès de mes frères et d’autres membres de ma famille que Sahiti avait obtenu 95 % et qu’elle était prête à partir étudier à l’étranger », aurait déclaré la mère, selon l’acte d’accusation que nos confrères indiens ont pu consulter.

Un couteau de cuisine

Alors ce jour d’avril 2024, pour éviter l’infamie, elle s’est munie d’un couteau de cuisine et a commis l’irréparable. « Je l’ai poignardée sur tout le corps, a-t-elle avoué. Ensuite, j’ai tenté de mettre fin à mes jours en me coupant la main. » Nul ne sait si le courage lui a manqué. Toujours est-il qu’elle a appelé à l’aide avant d’être transportée à l’hôpital puis interpellée. Elle est aujourd’hui incarcérée à la prison centrale de Bangalore.

En Inde, l’échec scolaire est considéré comme une forme de déshonneur au sein des communautés, souligne The Independent. Selon les dernières données du National Crime Records Bureau (NCRB), plus de 13.000 étudiants se seraient suicidés dans le pays en 2021, soit 7,6 % du nombre total de suicides recensés cette année-là. Au cours des deux dernières décennies, les suicides d’étudiants auraient également augmenté de 4 %, selon un autre rapport basé sur les données du NCRB.



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