Schizophrénie, troubles bipolaires, dépression, anxiété… Les maladies psychiques sévères restent souvent incomprises et stigmatisées. Elles touchent 3 millions de Français, dont 3 % de la population aveyronnaise. Face à ce constat, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques s’engage pour accompagner les familles et sensibiliser le public.
Les troubles psychiques sévères suscitent souvent de l’inquiétude et de l’incompréhension. Entre clichés véhiculés par le cinéma et méconnaissance du grand public, la réalité de ces pathologies reste mal perçue. Pourtant, elles concernent des millions de personnes en France. « On revient de loin. À l’époque, on enfermait ceux qu’on appelait les fous « , rappelle Christine Couffignal, déléguée départementale de l’Unafam, dont l’objectif est de changer le regard porté sur ces maladies.
L’année 2025, déclarée « année de la santé mentale » par le président de la République Emmanuel Macron, marque un tournant. L’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), association reconnue d’utilité publique, œuvre pour accompagner les familles et faire évoluer les mentalités. « Nous sommes là pour soutenir les proches et donner une note d’espoir. Lorsqu’une maladie psychique frappe une famille, c’est un véritable choc. On se retrouve plongé dans un univers médical complexe, où l’on se sent souvent perdu. L’Unafam a pour mission de faciliter le chemin des aidants vers la prise en charge du patient en vue d’un rétablissement. Elle propose une gamme de services pour soutenir les familles confrontées aux troubles psychiques. Les bénévoles sont touchés par la maladie d’un proche, il s’agit donc de relations entre pairs, il faut éviter l’isolement des familles et des proches », explique Christine Couffignal.
Un accompagnement adapté aux aidants
Parmi ces services, l’association propose le programme « Bref » qui s’adresse aux aidants (famille et entourage) accompagnant un proche atteint d’un trouble psychiatrique. « Lors de ces rendez-vous d’une heure, la famille est reçue sans la présence du malade, par des professionnels de santé et un bénévole formé. Cela permet un échange libre, sans jugement, pour obtenir des réponses et être orienté vers des solutions adaptées », précise la déléguée départementale.
L’association est présente au centre hospitalier Sainte-Marie et organise des permanences dans plusieurs villes du département (Espalion, Villefranche-de-Rouergue, Decazeville et Millau). Elle met également en place un accueil téléphonique, des rencontres physiques (à Rodez, à Millau et à Villefranche-de-Rouergue) et des groupes de parole pour les proches, y compris des espaces dédiés aux conjoints et aux fratries.
Des ressources variées pour les familles
En complément, l’Unafam offre des dispositifs spécifiques comme un accompagnement juridique (notamment pour les familles confrontées à la justice), un accès à des référents pour le logement, et une collaboration avec le groupe d’entraide mutuelle « La Métamorphose » (Gem).
Pour les aidants en attente d’un groupe de parole, six séances d’art-thérapie ou cinq consultations gratuites avec un psychologue peuvent être proposées. L’association propose également des formations adaptées aux proches pour mieux comprendre et accompagner leur parent malade.
Par ailleurs, elle propose l’atelier « prospect » et des journées de sensibilisation sont également mises en place pour les professionnels travaillant avec des personnes souffrant de troubles psychiques (tuteurs, aides à domicile, surveillants pénitentiaires, travailleurs sociaux…).
Changer le regard sur la maladie psychique
L’Unafam joue un rôle clé dans l’accompagnement des familles et la lutte contre la stigmatisation des troubles psychiques. Grâce à ses actions, elle permet aux proches de mieux comprendre ces pathologies, d’obtenir du soutien et de participer activement à l’amélioration de la prise en charge des patients. En cette année 2025 dédiée à la santé mentale, son engagement est plus que jamais fondamental à la fois pour les patients et leur entourage.
L’Unafam propose une formation gratuite les 28 et 29 juin « Adapter sa communication avec un proche souffrant de troubles bipolaires ».