
Que se passe-t-il autour de certaines prisons en France ? « Au moins six établissements pénitentiaires ont été visés ces derniers jours par des attaques, en région Île-de-France, mais aussi ailleurs sur le territoire national, à Toulon, à Nanterre, à Villepinte et à Valence. Soit des véhicules des agents pénitentiaires ont été brûlés, soit des domiciles supposés d’agents pénitentiaires ont été menacés, soit il y a eu, comme à Toulon, des tirs à la kalachnikov en pleine nuit ».
Un bilan inquiétant, dressé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, un bilan que rapporte notamment Le Figaro.
Le Figaro qui précise que « l’inscription “DDPF“, “Droit des prisonniers français“, a été tagué sur plusieurs véhicules appartenant à des surveillants pénitentiaires. (…) Plusieurs sources évoquent une attaque “coordonnée“ : les forces de l’ordre tenteraient actuellement de comprendre qui se cache derrière ce mouvement des “droits des prisonniers français“. L’ultragauche ? (…) Une ingérence étrangère ? (…) Les narcotrafiquants ? (…) Une chose est sûre, pointe Le Figaro : c’est l’État qui est défié et que les uns comme les autres veulent déstabiliser pour imposer leur loi, créer un État dans l’État. La “ mexicanisation“ de la France et d’une partie de l’Europe n’est pas seulement une formule… »
L’ombre des narcos…
Pour Le Parisien, le doute n’est pas permis… « DDPF : quatre initiales pour un leurre. Derrière ce mystérieux groupuscule “Droit des prisonniers français“, se cachent sans doute des narcotrafiquants français. C’est en tout cas la conviction des enquêteurs, assure le journal. Né sur une chaîne de l’application Telegram, ce DDPF au discours sommairement politique n’a semble-t-il pas résisté aux premiers éléments d’investigation : d’après plusieurs sources, des “petites mains“ seraient bien téléguidées par des caïds pour aller mener ces actions punitives et que la justice qualifie désormais de terroristes. Le mot terreur n’est d’ailleurs pas exagéré puisque ce ne sont pas seulement des voitures de surveillants qui sont visées, mais bien les surveillants eux-mêmes jusqu’à leurs propres domiciles ».
Et Le Parisien d’utiliser également ce terme de « mexicanisation » : « Aujourd’hui, la pression est mise sur les prisons françaises car les narcotrafiquants supporteraient mal le renforcement des mesures spécifiques pour les plus gros délinquants du narcobusiness. Si elle est avérée, cette sombre hypothèse montrerait qu’il n’est plus temps de s’alarmer d’une “mexicanisation“ de la France. Le modèle européen qui s’est mis en place sous nos fenêtres au fil du temps est préoccupant. Il répond à ses propres lois qu’il faut combattre ».
Le Monde, pour sa part, reste prudent : « les actions ayant visé des centres pénitentiaires ou leurs agents, depuis trois nuits, laissent apparaître des modes opératoires très différents. Des actions de natures très diverses qui sèment le doute sur les motivations de leurs auteurs ».
Trump : la culture et l’éducation mises au pas
À la Une également le feuilleton Trump qui continue d’alimenter éditos et commentaires dans la presse du monde entier.
Exemple : Le Devoir à Québec qui dénonce les politiques de restrictions culturelles et éducatives décidées par le président américain et son équipe. Le Devoir qui ne mâche pas ses mots : « la liste des mots à proscrire, des livres à mettre à l’index, des établissements d’enseignement à étrangler financièrement s’allonge tous les jours. Nous assistons au sud de notre territoire à l’installation d’un régime autoritaire qui condamne, punit, enferme, interdit, expulse à qui mieux, nimbé de sa relation directe avec Dieu, infaillible dans ses jugements, méprisant, menaçant et tapant sur tout ce qui ose mettre en doute la légitimité de ses décisions ».
Le China Daily s’insurge également : « fermer ses portes aux étudiants étrangers ne rendra pas l’Amérique à nouveau grande », affirme le quotidien proche du pouvoir de Pékin.
Le China Daily qui se fait le chantre de la liberté d’expression : « ce qui faisait vraiment la grandeur des États-Unis, c’est l’ouverture qu’ils offraient autrefois aux rêveurs, aux faiseurs et aux penseurs du monde. Abandonner cette ouverture aujourd’hui ne reviendrait pas seulement à trahir leur propre héritage, mais aussi à accélérer leur déclin ».
Une vie extra-terrestre ?
Enfin, nous prenons un peu d’altitude avec cette découverte des scientifiques de Cambridge. Une découverte rapportée notamment par La Repubblica à Rome : des traces d’une possible vie extra-terrestre sur la planète K2-18b. Grâce au télescope spatial James Webb, les scientifiques ont pu détecter sur cette planète la présence de deux gaz qui, sur Terre, sont produits exclusivement par des organismes vivants. Il se pourrait donc que sur cette planète existent des algues marines et autres micro-organismes. Il sera difficile d’aller vérifier sur place, car K2-18b se trouve à 124 années-lumière de la Terre…