
Depuis les élections de septembre 2021, qui ont vu la victoire du Parti libéral alors dirigé par Justin Trudeau, la formation de l’ex-Premier ministre s’est effondrée dans les enquêtes d’intentions de vote, atteignant un plancher de seulement 19 points en décembre 2024.
- L’élection de Trump et ses menaces d’annexion du Canada ont contribué à un formidable retour en force des libéraux, qui ont vu leurs scores plus que doubler dans les sondages, atteignant 44 points début avril.
- Si les conservateurs canadiens ont significativement progressé depuis 2021, ils ont toutefois souffert de l’élection de Trump, perdant 5 points depuis fin décembre.
Ainsi, les résultats des élections qui se sont tenues hier, lundi 28 avril, et pour lesquelles les résultats ne sont pas encore définitifs (à 11h, Paris) correspondent largement aux dernières enquêtes. Les libéraux ont remporté le scrutin avec plus de 43 % des suffrages et devraient disposer de 168 sièges à la Chambre des communes, soit en-deçà des 172 requis pour disposer d’une majorité. Le parti conservateur gagne quant à lui 25 sièges par rapport à 2021, passant de 119 à 144.
- Tandis que les deux principales formations politiques canadiennes ont toutes deux amélioré leur score par rapport aux dernières élections, le Bloc Québécois dirigé par Yves-François Blanchet et le Nouveau Parti démocratique (NPD) de Jagmeet Singh sont les deux grands perdants du scrutin.
- Le parti en faveur de l’indépendance du Québec perd ainsi 9 sièges à la Chambre des communes, et le NPD, un parti progressiste de gauche, perd 18 sièges, passant de 25 à 7.
Mark Carney, qui a été élu chef du Parti libéral le 9 mars et occupe le poste de Premier ministre depuis le 14 mars, a largement bénéficié — comme de nombreux dirigeants — de l’élection de Trump et des menaces d’annexion du Canada. Hier, le jour du scrutin, le président américain répétait sur Truth Social son désir de voir le Canada devenir le « 51e État tant convoité des États-Unis d’Amérique », ajoutant : « Les États-Unis ne peuvent plus subventionner le Canada à hauteur de centaines de milliards de dollars par an comme ils l’ont fait par le passé. Cela n’a aucun sens, sauf si le Canada devient un État ! »