
«Quand j’étais petit, j’avais peur de l’orage », raconte le chasseur d’orage Mathieu Brochier. Lui qui courait se cacher dans le lit de sa mère au moindre coup de tonnerre dirige aujourd’hui le festival Chasseur d’Orage, les 26 et 27 avril aux portes de Lyon. En Ardèche, où le jeune homme de 31 ans a grandi, les ciels zébrés marquent ses premières émotions météorologiques. Pour 20 Minutes, il raconte son coup de foudre de l’orage.
L’orage comme obsession
Sa véritable entrée dans le monde des chasseurs d’orage se fait via Internet, en échangeant avec d’autres passionnés. Il apprend les bases, affine son regard. Pas besoin d’un arsenal technologique pour se lancer : « Un appareil photo, un trépied et beaucoup de patience suffisent. »
Aujourd’hui, 14 ans plus tard, tout a changé : la vidéo d’orage est devenue son obsession. « J’ai l’impression de ressentir un lien intime avec lui. Je le personnifie presque, comme une entité qui serait là par hasard, au-delà du phénomène scientifique », explique-t-il. Une connexion presque spirituelle.
Mais la chasse demande plus que du matériel. « C’est surtout du temps, de l’argent, de l’énergie », admet-il. Traquer la foudre, c’est parcourir des kilomètres, scruter les radars, veiller des nuits entières… et parfois rentrer bredouille. Un engagement total pour capturer l’instant où le ciel se déchire.