Récolte d’olives catastrophique dans les Alpes-Maritimes : les oléiculteurs en détresse
Mise à jour le 2025-10-28 06:00:00 : La récolte d’olives dans les Alpes-Maritimes est gravement affectée par la sécheresse et la mouche de l’olive.
Le secteur de la Trinité, près de Nice, est habituellement renommé pour sa production riche d’olives. Alors qu’à cette période, le sol est normalement tapissé de filets prêts à recevoir la récolte d’olive, cette année, il n’y a pas grand-chose à ramasser. 2025 s’annonce comme une année noire pour les oléiculteurs et les mouliniers des Alpes-Maritimes.
Des hectares et des hectares de désolation. Les grandes années comme 2021 et 2024, où les arbres donnaient plusieurs centaines de kilos chacun, semblent bien appartenir au passé.
En 2024, la récolte d’olives à la Trinité battait son plein.
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© archives FTV
On a l’impression que les oliviers végètent. Il n’y a vraiment rien à récolter, en tout cas, pas grand-chose.
Laurence Lessatini, Oléicultriceà France 3 Côte d’Azur
Les causes sont multiples et simultanées :
- Des températures élevées au moment de la floraison
- Une mauvaise pollinisation
- La pluie en juin
- La mouche de l’olive
Les mouches de l’olive viennent pondre juste en dessous de la peau. Ça a mangé l’olive, le ver a pu se développer, il a mangé la pulpe et l’olive s’est desséchée.
Laurence Lessatini, Oléicultriceà France 3 Côte d’Azur
Selon le bulletin d’alerte mouche de l’olive publié par la chambre d’agriculture Provence-Alpes-Côte-d’Azur, la baisse des températures maximales et le rafraîchissement nocturne favorisent une explosion de mouche de l’olive et de leur activité de ponte.
Un peu partout en France des pièges sont posés dans les domaines pour stopper la multiplication de mouches à l’olivier.
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© Jean-Marc Lallemand / MAXPPP
La pulvérisation de traitements biologiques fait partie des solutions pour lutter contre la présence de cet insecte.
Un peu plus haut dans la vallée, le moulin de Peillon est en difficulté. Olivier Gouido décharge quelques caisses provenant de la production des moines des Iles de Lérins. 750 kilos à presser. C’est le seul client du week-end. Aucun n’a réservé pour la semaine prochaine.
Le téléphone sonne très très peu sauf pour me dire qu’ils n’ont rien. Je pense qu’on va faire plus que 10 fois moins que l’année dernière.
Olivier Guidon, Moulinier à Peillonà France 3 Côte d’Azur
“Je suis sanctionné deux fois, parce que je n’ai pas de travail puisque les oléiculteurs n’emmènent pas les olives pour les faire presser et du coup, je ne peux pas acheter de matière première pour servir les clients” conclut le moulinier.
Laurence Lessatini a encore un peu de stock, mais elle sait déjà qu’il lui faudra travailler au rythme d’un arbre perturbé par le réchauffement climatique. Peut-être en variant progressivement les espèces d’oliviers cultivés. Elle représente la 3ᵉ génération d’oléiculteurs de la famille, celle qui devra sûrement faire sa révolution.
(Article rédigé avec Nathalie Jourdan à la Trinité et à Peillon)
Sources
Source : Chambre d’agriculture Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Source d’origine : Voir la publication initiale
Date : 2025-10-28 06:00:00 — Site : france3-regions.franceinfo.fr
Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets
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Publié le : 2025-10-28 06:00:00 — Slug : on-va-faire-10-fois-moins-que-lannee-derniere-cette-annee-la-recolte-dolives-sannonce-catastrophique-dans-les-alpes-maritimes
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