
Lundi, une employée de 29 ans, Alison, est décédée lors d’une séance de cryothérapie au sein de l’établissement On Air Voltaire à Paris. Une autre femme, une adhérente de 32 ans retrouvée inanimée à ses côtés, a été déclarée en état de mort cérébrale trois jours plus tard. Selon les premières constatations, une fuite d’azote liquide serait à l’origine du drame. Une enquête, confiée à la police et à l’inspection du travail, est en cours.
Le Parisien, qui a recueilli les témoignages des proches d’Alison, dresse le portrait d’une jeune femme déterminée, passionnée de sport et profondément attachante. Originaire d’Ille-sur-Têt, dans les Pyrénées-Orientales, elle s’était d’abord lancée dans la pâtisserie avec une rigueur qui l’avait menée jusqu’au prestigieux laboratoire de Cédric Grolet. Mais c’est le sport qui allait finalement devenir sa voie.
Alison voulait devenir coach sportif
Comme le raconte une amie d’enfance, elle avait commencé à s’entraîner pour compenser les effets de son travail en pâtisserie : « Elle disait qu’elle avait du mal à se motiver au début. Et puis, elle a trouvé son équilibre. Elle était heureuse. » Sur Instagram, Alison partageait sa transformation, ses entraînements, ses recettes diététiques et ses conseils de nutrition, toujours avec douceur et bienveillance. Son objectif était clair : devenir coach sportif.
« Son sourire va me manquer. Ses mimiques, sa voix de casserole, sa présence », confie Izra, une amie rencontrée à la salle. « Elle kiffait sa vie et elle nous a fait kiffer », raconte-t-elle au Parisien Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux, et un petit espace a été aménagé dans la salle pour permettre aux proches, amis et anonymes de se recueillir. Une cagnotte en ligne a également été ouverte pour soutenir sa famille.
La direction salue la mémoire d’Alison
Deux jours après le drame, la salle de sport a rouvert ses portes. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, la direction a exprimé « sa profonde douleur » et salué la mémoire d’Alison, « appréciée de tous pour ses qualités humaines et professionnelles ». Mais l’ambiance sur place reste pesante. « Il y a une ambiance très bizarre », témoigne un adhérent interrogé par Le Parisien. « C’est surtout pour les employés que ça doit être difficile de revenir. »
Le rapport d’autopsie fait état d’un « syndrome asphyxique dans un milieu appauvri en oxygène ». Les investigations techniques se poursuivent pour comprendre comment une telle fuite a pu survenir en pleine séance.