
Bernard Fontana, qui pourrait devenir le nouveau capitaine d’EDF, n’est pas le seul à passer ses grands oraux cette semaine devant les parlementaires. François Jacq, l’actuel administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et proposé par Emmanuel Macron pour prendre les rênes du Centre national d’études spatial, est également auditionné, ce mardi en fin de journée, par les commissions des affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Une nomination qui interroge de nombreux experts au regard de son bilan très contesté au sein du CEA. Aux manettes de l’organisme depuis avril 2018, ce polytechnicien, passé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), Météo France ou encore l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), s’est mis à dos une partie des professionnels du nucléaire en prenant la décision d’abandonner le programme Astrid, lequel visait à développer un réacteur de quatrième génération à neutrons rapides refroidis au sodium. Présenté par certains comme « un véritable passionné de sciences », plusieurs le décrivent aussi comme « très austère » appliquant « un management pas toujours lisible ».