Prison de Condé-sur-Sarthe : les premiers détenus de la criminalité organisée attendus cette semaine, précisions sur les conditions des transferts

Cédric Balcon-Hermand
10.11.2025

Prison de Condé-sur-Sarthe : premiers détenus de la criminalité organisée transférés cette semaine

Mise à jour le 2025-11-09 19:39:00 : Les premiers détenus de la criminalité organisée seront transférés cette semaine à la prison de Condé-sur-Sarthe. Ce transfert soulève des préoccupations de sécurité pour les habitants.

Près de huit mois après l’annonce de la création d’un quartier spécial pour les détenus de la criminalité organisée à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), les premiers prisonniers devraient y être transférés cette semaine, a annoncé samedi 8 novembre, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, dans un message publié sur le réseau X. Le transfert devrait donc avoir lieu malgré des travaux toujours en cours pour adapter l’établissement à sa nouvelle mission de centre de haute sécurité.

Une quarantaine de narcotrafiquants seront incarcérés dans les prochains jours, confirme un syndicat d’agents pénitentiaires. Une information également confirmée par Joaquim Pueyo, le président de la communauté urbaine d’Alençon, à laquelle appartient Condé-sur-Sarthe. Ce dernier, qui est aussi maire d’Alençon et par ailleurs ancien directeur d’établissement pénitentiaire, s’est confié à France 3 sur la préparation de ces transferts au sein de sa communauté de communes de 55 400 habitants.

Ces transferts font partie d’une opération très encadrée, qui mobilise à la fois les équipes pénitentiaires spécialisées, la police et la gendarmerie, souligne Joaquim Pueyo. Pour limiter tout risque, les détenus seront très probablement déplacés en plusieurs vagues, informe-t-il. Ces détenus se trouvent dans plusieurs établissements pénitentiaires. Ils seront affectés par petits groupes, avec une sécurité très stricte, dans des transferts bien organisés, explique-t-il. L’encadrement sera très serré, assuré par des équipes pénitentiaires spécialisées, la police et la gendarmerie. Les transferts se font généralement par voie terrestre, même si parfois, ils peuvent avoir lieu par hélicoptère, ce qui est déjà arrivé, affirme l’élu.

Les détenus seront affectés par petits groupes, avec une sécurité très stricte.

Joaquim Pueyo

Président de la communauté urbaine d’Alençon

Le maire d’Alençon souligne que la discrétion est primordiale pour ces transferts. Interrogé sur la décision de Gérald Darmanin de les annoncer publiquement sur X, il explique : C’est sa décision. Mais je pense que ce type de transfert devrait se faire dans la plus grande discrétion, car ce sont des opérations très délicates au niveau de la sécurité. Il ajoute : Il est important de rester discret sur le parcours emprunté. Ce qui prime, c’est la sécurité et la bonne organisation du transfert.

À l’intérieur de l’établissement, des mesures supplémentaires ont été mises en place pour accueillir ces détenus à haut risque. La sécurité a été renforcée, assure Joaquim Pueyo. Compte tenu du profil de ces détenus, il fallait encore renforcer l’établissement, poursuit-il, avant de détailler le dispositif : Surveillants formés, protocoles validés pour la prise en charge, vidéosurveillance accrue et logistique renforcée. La sécurité s’étend également à l’extérieur des murs, avec clôtures et vidéosurveillance pour protéger l’établissement dans son ensemble.

Ces mouvements exceptionnels risquent d’affecter le quotidien des habitants de Condé-sur-Sarthe et d’Alençon, précise le maire de la commune. Oui, les transferts peuvent parfois perturber la circulation, notamment aux abords de la prison de Condé-sur-Sarthe, annonce-t-il sans ambages. Des coupures de circulation pourraient avoir lieu. Cela est nécessaire pour protéger les passagers, piétons et cyclistes. Cela demande une organisation logistique très pointue, mais nous avons l’habitude de gérer ce genre de transferts délicats, veut rassurer l’élu.

Les transferts peuvent parfois perturber la circulation, notamment aux abords de la prison de Condé-sur-Sarthe.

Joaquim Pueyo

Président de la communauté urbaine d’Alençon

Afin de sécuriser la zone, les services du gouvernement ont d’ores-et-déjà renforcé les effectifs de police dans l’agglomération urbaine. Ce n’est pas un hasard si le gouvernement a affecté 30 policiers supplémentaires au commissariat d’Alençon, explique Joaquim Pueyo. Il s’agit de prendre en charge ces détenus très dangereux et de sécuriser leur environnement, sur la commune de Condé-sur-Sarthe et dans la communauté urbaine d’Alençon. La sécurité est primordiale, et c’est pour cela que le renforcement des effectifs de la police nationale était nécessaire, souligne-t-il.

Le maire d’Alençon souligne que la discrétion est primordiale pour ces transferts. Interrogé sur la décision de Gérald Darmanin de les annoncer publiquement sur X, il explique : C’est sa décision. Mais je pense que ce type de transfert devrait se faire dans la plus grande discrétion, car ce sont des opérations très délicates au niveau de la sécurité. Il est important de rester discret sur le parcours emprunté. Ce qui prime, c’est la sécurité et la bonne organisation du transfert.

Ce qu’il faut savoir

  • Le fait : Les premiers détenus de la criminalité organisée seront transférés à la prison de Condé-sur-Sarthe.
  • Qui est concerné : Les détenus de la criminalité organisée et les habitants de Condé-sur-Sarthe et d’Alençon.
  • Quand : Cette semaine.
  • Où : Prison de Condé-sur-Sarthe, Orne.

Chiffres clés

  • 40 narcotrafiquants transférés.
  • 30 policiers supplémentaires affectés au commissariat d’Alençon.

Concrètement, pour vous

  • Ce qui change : Augmentation de la sécurité dans la région.
  • Démarches utiles : Non précisé.
  • Risques si vous n’agissez pas : Perturbations potentielles de la circulation.
  • Exceptions : Non précisé.

Contexte

Ce transfert fait partie d’une opération visant à renforcer la sécurité autour des détenus de la criminalité organisée, avec des mesures spécifiques mises en place pour leur encadrement et leur transport.

Sources

Source : France 3

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Date de publication : 2025-11-09 19:39:00

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