Près de 200 cas de Mpox recensés en deux jours en Sierra Leone


Des chiffres qui inquiètent. La Sierra Leone fait face à une augmentation des cas de Mpox, avec 177 nouveaux cas recensés vendredi et samedi au cours d’opérations de dépistage menées dans des foyers de personnes suspectées d’être infectées par la maladie, ont indiqué les autorités sanitaires. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a déclaré l’urgence sanitaire en janvier dès la détection des deux premiers cas pour mobiliser les ressources nécessaires contre cette maladie virale potentiellement mortelle.

« Nos équipes de soignants ont découvert près de 100 cas par jour [vendredi et samedi] après avoir fouillé les maisons de personnes suspectées d’avoir été infectées par le virus », a déclaré samedi à l’AFP Amanda Clemens, responsable de la mobilisation sociale pour la campagne de vaccination. Le virus a fait 6 morts et 763 cas de Mpox ont été recensés dans le pays depuis le début de l’année, selon des chiffres de l’Agence nationale de santé publique publiés samedi. On compte 282 guérisons sur la même période.

Des vaccins fournis par l’OMS

Freetown compte le plus grand nombre de cas de Mpox détectés depuis que l’urgence sanitaire a été déclarée. En réponse à l’augmentation du nombre de malades, le gouvernement a ouvert quatre centres de traitement dans la capitale pour améliorer la prise en charge des patients depuis le mois de février. « La désinformation et la peur entourant le virus Mpox continuent d’empêcher certaines personnes de consulter un médecin. Certaines personnes n’ont pas été testées suffisamment tôt et ont peut-être propagé la maladie à leur insu avant d’être diagnostiquées », a déclaré à l’AFP Sallu Lansana, du service de vaccination au ministère de la Santé.

Le pays a lancé une campagne de vaccination contre la maladie au début du mois après avoir reçu 61.000 doses fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Plus de 1.000 personnes ont été vaccinées, dont la majorité sont des professionnels de santé », a déclaré Desmond Maada Kangbai, chef du programme de vaccination du ministère de la Santé.

Une épidémie au plus haut niveau d’alerte

Le Mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules. Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains. Elle a commencé à s’étendre en 2022 dans le reste du monde, notamment dans des pays développés où le virus n’avait jamais circulé. L’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte en 2024 pour l’épidémie de Mpox.

La Sierra Leone a été l’un des pays les plus touchés par Ebola, qui a sévi en Afrique de l’Ouest il y a dix ans. L’épidémie y a tué environ 4.000 personnes, dont près de 7 % du personnel de santé, entre 2014 et 2016.



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