Pourquoi l’UE envisage d’abandonner l’unanimité

Introduction : Le 3 octobre 2025, l’Union européenne se retrouve à un tournant décisif. Face à l’obstruction de certains États membres, comme la Hongrie, l’UE envisage de remplacer l’unanimité par un vote à majorité qualifiée. Cette réforme pourrait redéfinir le paysage politique européen.

Ce qu’il faut retenir

La majorité des décisions de l’UE sont actuellement prises par vote à majorité qualifiée (QMV), mais l’unanimité reste requise pour des questions sensibles.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, propose de remplacer l’unanimité par le QMV pour les négociations d’adhésion, notamment pour l’Ukraine.
La Hongrie a utilisé son droit de veto 19 fois depuis 2011, bloquant ainsi des actions collectives cruciales.
80 % des législations de l’UE sont adoptées par QMV, mais des domaines comme la politique étrangère et la fiscalité restent soumis à l’unanimité.
La nécessité d’une réforme est accentuée par la guerre en Ukraine et l’élargissement potentiel de l’UE à de nouveaux États membres.

Faits vérifiés

Des médias comme Politico et France 24 rapportent que l’UE est en plein débat sur l’expansion du vote à majorité qualifiée. Les leaders européens, dont Antonio Costa, soulignent que l’unanimité entrave la réactivité de l’UE face aux crises géopolitiques. En effet, l’usage fréquent des vetos par des États comme la Hongrie a mis en lumière l’urgence d’une réforme.

Le détail qui fait réagir

Entre 2011 et 2025, l’UE a été bloquée par des vetos au moins 45 fois, dont 15 depuis 2024, illustrant la paralysie décisionnelle au sein de l’organisation.

Réactions officielles et citations

« L’unanimité est devenue un obstacle à notre efficacité. Il est temps de réformer notre processus décisionnel. » — Antonio Costa, Président du Conseil européen, 3 octobre 2025.

Analyse & Contexte

La proposition de Costa de remplacer l’unanimité par le QMV pour les négociations d’adhésion pourrait permettre à l’UE de réagir plus rapidement aux crises. Cependant, la résistance des États membres, notamment ceux qui craignent de perdre leur pouvoir de veto, complique la mise en œuvre de cette réforme. Ce débat sur le vote à majorité qualifiée est crucial pour l’avenir de l’UE, surtout dans un contexte géopolitique tendu.