
Ce n’est pas vraiment ce que l’on avait envie d’entendre, mais voilà. Le nombre de chômeurs inscrits à France Travail en catégorie A, c’est-à-dire sans activité, a progressé au premier trimestre en France (hors Mayotte).
Mais que se passe-t-il ? Il semblerait que ce résultat soit « fortement affecté » par la réforme du Revenu de solidarité active (RSA) et l’évolution des règles d’actualisation depuis janvier. Selon le service statistique du ministère du Travail (Dares), le nombre d’inscrits en catégorie A a progressé de 8,7 %, à 3,4 millions de personnes concernées. Mais hors inscription des bénéficiaires du RSA et de l’évolution des règles d’actualisation, la hausse est limitée à 0,8 %. Et cela ne s’arrange pas vraiment si l’on inclut l’activité réduite (catégories B et C) : le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 4,5 % à 5,7 millions au premier trimestre par rapport au trimestre précédent. Sans tenir compte des changements de règles, la hausse aurait été de 1,3 %.
« Une hausse ne reflète pas la conjoncture du marché du travail »
Un fait : depuis janvier, les nouveaux inscrits à France Travail restent en catégorie A jusqu’à signature de leur « contrat d’engagement ». Résultat, cela vient gonfler la catégorie. Les nouveaux inscrits ne peuvent plus s’actualiser, donc il y a aussi moins de sorties pour défaut d’actualisation. Lors d’un briefing à la presse, la Dares a commenté que « les statistiques sur les inscrits à France Travail sont fortement affectées depuis le 1er janvier par la mise en œuvre de la loi plein emploi et en particulier l’inscription automatique sur les listes des bénéficiaires du RSA » et des jeunes. « Pour cette raison, le nombre d’inscrits augmente fortement, sans que cette hausse ne reflète la conjoncture du marché du travail », a poursuivi l’organisme, ajoutant que ces nouveaux publics sont « soumis à des règles d’actualisation spécifiques ce qui affecte aussi les statistiques ».