
Alors que la Semaine européenne de la vaccination bat son plein, Santé publique France publie des chiffres encourageants : plus de huit Français sur dix se disent favorables à la vaccination. Pourtant, des inégalités sociales et une perte d’adhésion chez les seniors continuent d’inquiéter les autorités sanitaires.
Selon les données du baromètre de Santé publique France, dévoilées lundi, 83,7 % des personnes interrogées se déclarent favorables à la vaccination en général. Une tendance en légère progression, portée par une hausse du nombre de personnes « très favorables », passé de 30,9 % en 2022 à 34,7 % en 2023.
De grandes disparités socio-économiques
Cependant, les disparités socio-économiques restent marquées : l’adhésion vaccinale demeure plus faible chez les individus disposant de faibles niveaux de diplôme ou de revenus, ainsi que chez ceux vivant seuls. Autre signe d’alerte : l’adhésion à la vaccination tend à reculer chez les personnes âgées, une évolution préoccupante soulignée par l’agence sanitaire.
Lundi, à l’occasion du lancement de la Semaine européenne de la vaccination, le directeur général de la Santé, le Dr Grégory Emery, a insisté sur « la nécessité de renforcer la promotion de la vaccination dans une dynamique de lutte contre la désinformation en santé ». Il a ajouté : « Il y a des réticences et des questionnements légitimes, mais aussi de la désinformation contre laquelle nous devons lutter. »
« Rétablir la confiance »
Pour mener ce combat, plusieurs initiatives sont prévues, notamment la création d’un observatoire national de lutte contre la désinformation, annoncée mi-avril par le ministre délégué à la Santé, Yannick Neuder. Cet observatoire aura pour mission d’identifier les fausses informations circulant dans le domaine de la santé et de proposer des stratégies pour y répondre efficacement.
Notre dossier sur la vaccination
« Tout le système de santé doit s’engager », a exhorté le Dr Grégory Emery, appelant à « rétablir la confiance » entre la population et les institutions sanitaires.