Peut-on faire sauter l’école à ses enfants lors des ponts de mai ?


Vous avez posé un jour de congé le 2 mai ou le 9 mai, voire (veinard), les deux, et votre boss a validé l’affaire. Seul hic, vos enfants sont scolarisés (pour le pont du 1er mai, la zone A, en vacances/ » class= »color-ultramarine c-link »>vacances, n’est pas concernée). Alors, pouvez-vous faire sauter le ou les deux jours d’école ? Mauvaise nouvelle : officiellement, c’est interdit.

Dans l’arrêté du 7 décembre 2022 fixant le calendrier scolaire des années 2023-2024, 2024-2025 et 2025-2026, un seul pont est autorisé en mai. Et c’est celui de l’Ascension, le vendredi 30 et samedi 31 (pour ceux qui ont école le samedi matin). Pour les deux autres, l’Education nationale n’a fait de cadeau ni aux enfants, ni aux profs. L’école, ces jours-là, est obligatoire.

« Sanctions pénales » et « dispositif d’accompagnement parental »

Comme le rappelle le site Service public, les parents doivent justifier toute absence de leur enfant. Elle n’est valable que pour quatre motifs : si votre enfant est malade (ou l’un de ses proches s’il est contagieux), en cas de réunion solennelle de famille (mariage, enterrement, etc.), d’un empêchement causé par un problème accidentel dans les transports ou lorsqu’un enfant suit ses représentants légaux (déplacement en dehors des vacances scolaires). Un dernier motif pas très explicite et qui peut s’avérer bien pratique… « Tout autre motif d’absence peut être examiné et faire l’objet d’une autorisation d’absence par les services de l’éducation nationale. »

En théorie, dès la première absence non justifiée, votre enfant est convoqué par le conseiller principal d’éducation, au collège et au lycée, ou vous recevez un appel du directeur ou de l’enseignant, à l’école. « Si vous ne transmettez pas les motifs de l’absence de votre enfant ou si vous donnez des motifs inexacts », la direction académique des services de l’Education nationale est informée. Un avertissement vous est adressé « en vous rappelant les sanctions pénales que vous risquez. Il vous informe aussi sur les dispositifs d’accompagnement parental », précise l’Education nationale.

À partir de quatre demi-journées d’absences non justifiées dans le mois, ça se gâte. Le chef d’établissement peut convoquer les parents et avertir le service social de l’établissement de la situation.

Notre dossier sur l’Education nationale

Dans la pratique, on met une petite pièce qu’il y aura une pluie de bonnes raisons pour qu’un bon paquet d’enfants rate l’école les deux prochains vendredis. D’ailleurs, on vous propose de nous dire, ici, quelles sont les excuses bidon que vous avez préparées pour la circonstance. Pour éviter ça, certains établissements (collèges et lycées surtout, notamment dans le privé), ont fait le choix de caler les cours du 2 et du 9 mai les mercredis après-midi précédents. Pour les autres, on vous rappelle que jusqu’à trois demi-journées, vous risquez de vous faire, au pire, taper sur les doigts. A partir de quatre, ça peut se compliquer. On dit ça, on dit rien…



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