Pas de piste « privilégiée » dans l’enquête sur les attaques des prisons


Le mystère n’est toujours pas dissipé au sujet des attaques visant des prisons depuis au moins trois nuits consécutives. Le procureur de la République antiterroriste a d’ailleurs indiqué ce jeudi matin qu’il n’y avait « pas de piste qui soit privilégiée ».

« Des éléments commencent à remonter telle ou telle orientation », a seulement concédé Olivier Christen sur France Info, des soupçons s’étant portés notamment sur la piste du narcobanditisme. Et une éventuelle ingérence étrangère ? « Tout est possible, aucune piste n’est fermée », même s’il « n’y a pas d’élément au moment où nous parlons qui nous permettrait de penser ça ».

Huit départements touchés

De la nuit à dimanche à lundi, à celle de mardi à mercredi, plusieurs actions ont été recensées, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l’arme automatique contre la porte de la prison de Toulon, dans le Var, qui n’ont pas fait de victime.

Au total, il y a aussi eu « 21 véhicules incendiés et une dizaine de véhicules dégradés », selon le procureur, dont le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête. Les faits se sont produits dans « huit départements », pour un tiers dans les Bouches-du-Rhône et un autre tiers en Île-de-France, a indiqué le magistrat.

Le « terrorisme par intimidation […] pourrait être la qualification retenue », a également souligné Olivier Christen : son « objectif est de faire pression sur la population ou sur les pouvoirs publics pour qu’ils fassent, ou ne fassent pas, quelque chose ».

Des « narco-racailles », selon Retailleau

« Ce que nous devons identifier à terme : les auteurs, les personnes qui coordonnent » et « le ou les commanditaires », a relevé le procureur. « Il n’y a pas d’arrestation au moment où nous parlons, et encore une fois, pas de ciblage de profil spécifique ».

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Durant la nuit de mercredi à ce jeudi, « il n’y a pas eu de fait commis de la même nature » que ceux faisant l’objet des investigations, a aussi précisé Olivier Christen. C’est une « nuit calme », a abondé le ministre de l’Intérieur, interrogé sur RTL. Bruno Retailleau a plutôt évoqué la piste des « narco-racailles », « un mode opératoire qui fait penser à des pieds nickelés ».



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