
Dire qu’on croyait naïvement que l’arrivée des matchs couperets allait renvoyer le basket français à sa cruelle place en Euroligue, Monaco mis à part. C’est-à-dire celle de vacances prématurées sur la scène européenne, devant la télévision à mesurer à partir des quarts de finale le fossé séparant nos clubs des monstres Panathinaïkos, Olympiakos, Efes Istanbul, FC Barcelone et Real Madrid.
Mais non, cet incroyable Paris Basketball, qui s’était offert une série de dix succès de rang dans la phase régulière pour sa première participation à la compétition reine, à la lutte pour la première place jusqu’à Noël, a écrit mardi l’une des plus belles pages de l’histoire du sport français.
TJ Shorts en mode « meilleur meneur d’Europe »
A savoir un succès dantesque (73-81) sur le parquet du Real Madrid dans un match sec de play-in lui ouvrant le plateau des quarts de finale contre le Fenerbahçe à partir du 22 avril (en évitant ainsi de retrouver le leader, l’Olympiakos d’Evan Fournier). Oui, ce Real Madrid aux 11 couronnes en Euroligue, encore vainqueur en 2023 et finaliste la saison passée, a fini par céder face à la fougue et le sang-froid parisiens.
Dans le sillage d’un excellent TJ Shorts (23 points et 9 passes décisives), en phase avec sa punchline du jour même ( « je suis le meilleur meneur d’Europe »), le Paris Basketball a géré de main de maître son money-time en Espagne. On vous conseille ainsi de vous offrir au réveil 27 ralentis de ce stepback de martien du pyromane tricolore Nadir Hifi (15 points), dans les trois dernières minutes du match (à 68-71).
Et sur la tête de l’arrière espagnol Sergio Llull, l’un des bourreaux historiques de nos Bleus. La vraie qualif parisienne du jour qui régale était bien à Madrid, qu’on se le dise.