OPINION. « L’Europe ne doit pas devenir sous-traitante de l’IA américaine »


L’Europe est l’un des plus grands réservoirs de données au monde. Nos données sont une matière première stratégique – qu’elles soient les données des citoyens, consommateurs ou les actifs immatériels des entreprises – et leur exploitation par des acteurs étrangers représente une perte de souveraineté sans précédent. Dans un contexte de fragmentation géopolitique, il est impératif de garantir une autonomie européenne forte, portée par des technologies conformes à nos valeurs et à notre droit.

Depuis 2019, la Commission européenne a posé les jalons d’un cadre numérique unifié, au travers de textes structurants : le Digital Market Act, le Digital Services Act, le Data Governance Act, le Data Act et, plus récemment, l’AI Act. Ces textes créent les conditions d’un marché numérique intégré, fondé sur la protection des citoyens et la liberté d’innover. Ce corpus législatif n’entrave pas l’innovation : il l’encadre, il la rend responsable. C’est ce que montre le plan présenté par la Commission le 9 avril 2025.

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