OPINION. « Innover ou disparaître : l’Europe face à un choix existentiel »


L’Europe se trouve à un moment décisif de son histoire. Face à la montée en puissance des technologies disruptives, de l’intelligence artificielle à la bio-ingénierie, elle ne peut plus se permettre d’être spectatrice. Le choix est clair : innover ou disparaître. Cette alternative, défendue par Gary Shapiro, président du CES de Las Vegas, s’impose aujourd’hui comme un impératif stratégique.

Dans un monde en mutation permanente, le véritable leadership repose sur l’anticipation. Il ne s’agit plus simplement de réagir à une crise, mais de détecter les signaux faibles, d’expérimenter en continu et de cultiver une culture de l’évolution. Les entreprises qui réussissent sont celles qui savent pivoter avant même que le changement ne s’impose. Netflix, Amazon ou Tesla en sont des exemples emblématiques. À l’inverse, Kodak ou Nokia illustrent ce qui arrive à ceux qui s’accrochent au statu quo.

Gary Shapiro identifie quatre types de pivot : celui des startups, qui jonglent entre intuition et rationalité ; le pivot forcé, imposé par une crise ; le pivot de l’échec, qui devient tremplin d’innovation ; et enfin le pivot du succès, le plus difficile, mais aussi le plus visionnaire. Amazon Web Services en est la preuve : oser se transformer au sommet de sa réussite qui permet de dominer des marchés nouveaux.