OPINION. États-Unis : « Le compte à rebours a commencé » (Michel Santi)


Dès le 10 avril, le commerce entre les É.-U. et la Chine a progressivement, mais irrésistiblement, cessé. Les réservations de cargos se sont, en fait, effondrées dans la foulée de « Liberation Day ». Un container met 30 jours pour faire le trajet maritime vers Los Angeles depuis la Chine, et 55 jours pour arriver à New York. C’est donc vers le 10 mai prochain que les effets économiques commenceront à se faire sentir, et que le transport routier (profession cruciale et très influente aux États-Unis) subira une halte… par maque de marchandises à acheminer. Les entrepôts et autres lieux de stockage devront procéder à des licenciements, suivis par les ports. C’est Los Angeles qui sera la première à en pâtir, suivie deux semaines plus tard par Chicago, Houston, New York…

Cette calamité ne pourra même pas être évitée dans l’hypothèse la plus favorable (et la moins vraisemblable) où les droits de douane sont purement et simplement abandonnés, car c’est 30 jours supplémentaires qui seront nécessaires pour que l’activité économique américaine puisse redémarrer. À Los Angeles. Quelques semaines plus tard encore à Chicago et à New York.

Mes calculs et propos sont-ils outranciers ?