Nicolas Duplàa remporte le Marathon des Sables en Jordanie… en espadrilles !
Mise à jour le 2025-11-12 01:38:00 : Le Français Nicolas Duplàa a réalisé une performance exceptionnelle en remportant le Marathon des Sables en Jordanie en 10h21’34, chaussé d’espadrilles.
Une performance pas banale sur le Marathon des Sables Jordanie. Dans le désert du Wadi Rum, le Français Nicolas Duplàa s’est adjugé en 10h21’34 la course de 100 km disputée en 3 étapes… en espadrilles !!
Nicolas Duplàa, originaire du Pays Basque, coureur expérimenté, habitué depuis 20 ans des courses, marathons, trails en France et dans le monde, se confie sur cette aventure vécue d’une manière originale. Entretien.
Lepape-info : Nicolas, ce Marathon des Sables en Jordanie remporté en espadrilles est une performance atypique
Nicolas Duplàa : J’avais déjà fait 2 autres Marathon des Sables auparavant en espadrilles sur le format 120 km et le Legendary sur 250 km. Je suis un compétiteur disputant des marathons avec des chaussures carbone mais j’aime bien courir en espadrilles de temps en temps pour le plaisir, le partage où je ne regarde pas forcément le chrono, le classement. Je suis attiré par le désert, la chaleur, la Jordanie me faisait rêver de part la mer Morte, le Wadi Rum, Petra l’une des merveilles du monde. J’ai pu me libérer cette année pour prendre le départ et je me suis dit que je pouvais courir en espadrilles. C’est une façon pour moi de faire parler du Pays Basque, de mon association la Grande Espadrouille. Je m’étais bien entraîné physiquement en chaussures, avec mon expérience j’ai pu gérer mon alimentation et le poids de mon sac par rapport à certains novices qui portaient un sac de 8-9 kg. Lors de la 2e étape, on avait le choix de bifurquer pour passer de 60 à 40 km d’étape, j’ai pris cette option car je me sentais juste physiquement et j’ai bien fait car j’ai eu quelques ampoules avec les espadrilles. Je suis vraiment content, ma performance a fait le buzz, on parle du Pays Basque dont je suis très fier, de la Soule ma province et des espadrilles.
Nicolas Duplàa : « Quand je fais un marathon en espadrilles ou en chaussures il y a une demi-heure d’écart, j’ai couru le marathon de Chicago en 2022 en espadrilles en 3h30 et je pense que ce jour-là je valais moins de 3 heures. »
Lepape-info : En quoi consiste la Grande Espadrouille ?
N.D : Je cours depuis une vingtaine d’années, le Marathon de Sables, le Legendary m’a toujours attiré, j’avais fait le Half et pour faire le Legendary c’était un sacré budget. J’ai créé cette association en 2018 pour démarcher les entreprises, j’ai récolté 4000 euros en un an, le fait de courir en espadrilles me démarquait des autres coureurs. J’ai vu que les gens aimaient bien l’histoire que je voulais raconter. J’organise une course en espadrilles tous les ans le 15 août pour partager mon projet avec un maximum de personnes qui veulent tester le fait de courir ainsi. Le but est la promotion du sport, de l’artisanat local et du Pays Basque.
Lepape-info : Quelles sont les grandes différences de courir en espadrilles ou en chaussures traditionnelles, que préférez-vous ?
N.D : En espadrilles, quand je cours sur route ou piste, c’est dur car il n’y a pas d’amorti, de maintien et la foulée est minimaliste, c’est comme si vous couriez pieds nus dans l’herbe, les mollets sont davantage sollicités. Quand je suis en chaussures, je cours sur le talon et la chaussure fait l’amorti, mon corps ne me sanctionne pas. Le moins bien c’est en espadrilles sur la route, quand je fais un marathon en espadrilles ou en chaussures, il y a une demi-heure d’écart, j’ai couru le marathon de Chicago en 2022 en espadrilles en 3h30 et je pense que ce jour-là je valais moins de 3 heures. Dans le sable, je suis presque mieux en espadrilles qu’en chaussures, dans le sable mou tout le monde s’enfonce, un fabricant m’a cousu une guêtre, le haut d’une chaussette autour de chaque espadrille pour éviter l’intrusion de sable.
Lepape-info : Vous vous attendiez à gagner ce Marathon des Sables Jordanie ?
N.D : J’étais surpris de finir 3e de la 1ère étape avec 600 participant(e)s sur le même parcours. L’année dernière, il y avait des pointures comme Théo Detienne, Rachid El-Morabity, Dorian Louvet, j’aurais peut-être fini 8e, 9e ou 10ème. Cette année, j’ai eu la chance d’avoir un peu moins de cadors avec moi. Au moment de la bifurcation sur la 2e étape, les meilleurs sont restés sur le 120 km et moi j’ai opté pour le 100 km et c’est ainsi que j’ai pu gagner.
Lepape-info : Cette victoire peut changer des choses pour votre association ?
N.D : Je prends la vie comme des portes qui s’ouvrent, des opportunités s’offrent à vous. Mis à part le buzz médiatique, je n’ai eu aucune sollicitation mais je peux espérer pourquoi pas du sponsoring, que l’on m’invite sur des courses, j’adore voyager, visiter… Si je n’ai rien de plus, ce n’est pas grave, j’ai déjà eu assez de retombées médiatiques et j’ai mes souvenirs à vie.
Nicolas Duplàa : « L’adaptation entre l’entraînement avec des chaussures et faire une compétition en espadrilles se passe bien pour moi car je suis musclé, mon corps est habitué mais il faut y aller progressivement. Cela fait 7 ans que je cours en espadrilles mais je m’entraîne quasiment jamais en espadrilles. »

Lepape-info : Vous en avez pris plein les yeux en Jordanie
N.D : J’avais adoré le Pérou mais la Jordanie c’était dingue avec les roches, les couleurs, le désert était magnifique. Je cours toujours avec ma GoPro, je vais prendre le temps de faire un montage, les étapes, le bivouac c’était royal, magnifique.
Lepape-info : Dans quel contexte vous sentez-vous le mieux ? En espadrilles dans le désert ou avec des chaussures carbone sur route ?
N.D : Je suis compétiteur et je vais essayer de me rapprocher de mon record sur marathon, et descendre sous les 2h45 avec mes chaussures carbone. J’aime me faire mal à l’entraînement et faire des kilomètres. J’aime visiter, voyager, partager et le fait de courir en espadrilles, cela t’ouvre plus facilement aux gens pour discuter avec eux. J’aime les deux car je suis un compétiteur mais je sais aussi courir sans chrono, certaines personnes n’arrivent pas à courir pour le plaisir. Moi c’est le cas quand je cours avec mes espadrilles même si je veux donner le maximum. L’adaptation entre l’entraînement avec des chaussures et faire une compétition en espadrilles se passe bien pour moi car je suis musclé, mon corps est habitué mais il faut y aller progressivement. Cela fait 7 ans que je cours en espadrilles mais je m’entraîne quasiment jamais en espadrilles. Lorsque j’avais fait les 20 km de Paris en 2019 ou en 2018 en espadrilles à fond, j’ai eu mal aux mollets pendant une semaine. La course que j’organise en espadrilles fait 5 km pas plus car à l’arrivée les gens ont mal aux mollets, certains souffrent des tendons, le but est de ne pas blesser les gens mais de passer un moment insolite et convivial.
Lepape-info : Quels sont les prochains objectifs ?
N.D : Le 23 novembre, je participe au marathon de San Sebastian avec des chaussures carbone. L’an prochain, je fête mes 40 ans avec mon 50e marathon en ligne de mire, je n’ai pas réussi à avoir Tokyo au tirage au sort qui est avec Sydney l’autre marathon Majeur qui manque à mon palmarès. J’aurais bien aimé faire mon 50e à Tokyo en espadrilles mais pour l’instant, non rien de concret et d’acté pour 2026.
Lepape-info : Quels sont vos moteurs au quotidien ?
N.D : Le plaisir et le partage, je suis aussi président d’un club FFA de course à pied le Xiberotarrak (“la terre de Soule” en basque). On organise un trail par équipes de 5 pour la convivialité, chaque membre d’une équipe fait une étape et il y a une grosse fête le soir. Avec la grande Espadrouille, j’organise des événements pour les enfants et les adultes. J’aime bien fédérer autour de la course à pied. Dans la vie, je suis également chef de projet formateur chez Octime, une entreprise qui fabrique des logiciels de temps pour les plannings des hôpitaux. Au travail, j’amène mes collègues à faire du renforcement, on fait un peu de fractionné et cela me plaît de fédérer autour de la course à pied.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : Nicolas Duplàa a remporté le Marathon des Sables en Jordanie en 10h21’34, chaussé d’espadrilles.
- Qui est concerné : Les coureurs et amateurs de sports d’endurance.
- Quand : La course a eu lieu récemment, en novembre 2025.
- Où : Wadi Rum, Jordanie.
Sources

Source d’origine : Voir la publication initiale
Date : 2025-11-12 01:38:00 — Site : www.lepape-info.com
Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets
Application : Téléchargez Artia13 Actualité (Android)
Notre IA anti-désinformation : Analyzer Fake News (Artia13)
Publié le : 2025-11-12 01:38:00 — Slug : nicolas-duplaa-jaime-visiter-voyager-partager-et-le-fait-de-courir-en-espadrilles-cela-touvre-plus-facilement-aux-gens-pour-discuter-avec-eux
Hashtags : #Nicolas #Duplàa #Jaime #visiter #voyager #partager #fait #courir #espadrilles #cela #touvre #facilement #aux #gens #pour #discuter #avec #eux


