
Paris vaut bien un tâtonnement. Lorsqu’il est le fait de Marion Maréchal, le Rassemblement national s’en agace. En particulier Thierry Mariani, candidat « pré-investi » par le mouvement d’extrême droite dans la capitale en vue des municipales de 2026. Depuis trois mois, l’eurodéputé voit circuler des échos de presse affirmant que la nièce de Marine Le Pen lorgne aussi cette course. Vieux routier de la politique, l’ancien élu UMP du Vaucluse en a vu d’autres mais sa patience a des limites. D’où son entrevue franche avec la trentenaire il y a quelques semaines dans les couloirs du Parlement européen.
« J’aime bien Marion mais je commence à être un peu exaspéré de ne pas encore savoir si j’y vais », confie Thierry Mariani à La Tribune Dimanche. Auprès de l’ex-ministre, l’intéressée a maintenu sa position tout en se gardant d’être définitive : « J’y pense, j’y réfléchis. » Elle en a parlé à Sébastien Chenu, député proche de sa tante, lors d’un café en mars. « Pourquoi tu ne vas pas à Lyon ? » lui a soumis le mariniste. Marion Maréchal connaît l’écosystème conservateur de la capitale des Gaules et, après tout, c’est là que trône l’Issep, son institut de formation politique réac aux résultats mitigés.