Miss France : une IA donne Miss Nord – Pas de Calais gagnante, découvrez comment ça marche
Mise à jour le 2025-12-02 19:10:00 : Le 6 décembre 2026, le Zénith d’Amiens vibrera pour l’élection de Miss France 2026. Lola Lacheré, Miss Nord – Pas de Calais, est en tête des pronostics grâce à une intelligence artificielle.
Ce 6 décembre 2026, la scène du Zénith d’Amiens accueillera la cérémonie de Miss France, où Lola Lacheré, Miss Nord – Pas de Calais, portera les espoirs de la région. À 20 ans, originaire de Berck et étudiante en commerce à Lille, elle incarne une nouvelle génération de Miss, suivie et plébiscitée sur Instagram et TikTok. L’IA d’Avisia, spécialisée dans la prédiction des résultats, lui attribue 67 % de chances de remporter la couronne, confirmant l’engagement massif de ses supporters et son ascension fulgurante dans les classements en ligne.
Le système repose sur deux grandes sources de données : l’historique des élections Miss France et les interactions en ligne des candidates sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, X/Twitter). Les données sont croisées avec des informations régionales (PIB, démographie, niveau d’études), et analysées par un modèle de machine learning.
L’IA génère ensuite un classement des candidates les plus susceptibles de plaire au public, en tenant compte à la fois des tendances passées et de l’engouement actuel.
Depuis plusieurs années, le modèle affiche des résultats remarquables : plus de la moitié du top 5 du public est correctement identifié, et le podium est souvent prédit avec une grande précision. Les équipes d’Avisia testent régulièrement le modèle sur les éditions passées pour garantir sa cohérence et l’améliorent chaque année, notamment en intégrant de nouvelles méthodes d’analyse de texte et d’IA générative.
Matthieu Brochard, directeur du Data Lab’, explique : “L’IA ne pense pas. C’est un modèle probabiliste, un modèle prédictif. Donc on ne fait que retranscrire des données qui sont collectées. On essaie de se chercher ce qu’on pourrait ajouter comme source de données, comment mieux récolter ces données-là… Une des nouveautés cette année, c’est cette analyse fine des différents verbatim avec notamment l’utilisation du nouveau modèle d’IA générative de Google, Gemini 2.5, qui permet de mieux capter les différentes nuances sur les commentaires.“
L’objectif est d’identifier les candidates qui ont le plus d’engagement et de popularité, en filtrant les commentaires haineux ou trop subjectifs.
Pour l’édition 2026, l’IA d’Avisia donne donc une nette avance à Miss Nord – Pas de Calais, avec 67 % de chances de victoire. Suivent Miss Tahiti (59 %), Miss Guadeloupe (52 %), Miss Île-de-France (47,4 %) et Miss Roussillon (47,2 %). “On arrive à reproduire ce qui se rapproche le plus du classement du public”, précise Matthieu Brochard.
Mais il insiste sur les limites : “Le jour de l’émission, il peut y avoir plein de faits en temps réel, l’aisance scénique, la prestation orale… Ce sont des choses qu’on ne peut pas analyser plusieurs jours à l’avance.”
Cette approche se distingue radicalement des outils comme ChatGPT : “Les IA génératives grand public ne font que retranscrire ce qu’elles voient sur les articles de presse, alors que nous, on croise des données hétérogènes, actualisées en continu, traitées par des algorithmes prédictifs dédiés“, détaille Matthieu Brochard. L’IA synthétise des éléments objectivables, pas des opinions ou des rumeurs.
“On utilise aussi l’IA générative, ajoute-t-il, pour qualifier plus rapidement les commentaires, mais on conserve uniquement ceux qui ont du sens sur l’engagement ou la personnalité des candidates.”
Derrière l’IA, il y a bien des humains : une petite équipe de consultants passionnés, qui chaque année améliore les outils et la modélisation. “On essaie d’améliorer l’ensemble de ces briques pour prédire la prochaine Miss France et exposer nos résultats à toute la France, sourit Matthieu Brochard. Et on choisit des thématiques d’entraînement susceptibles de plaire aux collaborateurs. Finalement, c’est aussi un exercice interne qui motive les consultants à monter en compétences et à innover sur des sujets concrets.”
Au-delà de la prédiction, le projet Miss France permet à Avisia de faire rayonner son expertise en data et IA, et d’illustrer la puissance de ces technologies dans des contextes populaires et accessibles. “Cette approche prédictive et statistique, précise encore Matthieu, on l’a aussi mise en avant il y a quelques semaines sur la prédiction du Ballon d’or. On le fait aussi pour d’autres sports comme le rugby. Aujourd’hui, on a une vraie expertise au sein du sport qui fait que des clubs nous font confiance pour traiter leurs données et les aider à prendre des décisions éclairées grâce à la data et l’IA, par exemple en termes de recrutement de joueurs, de composition d’équipe.”
Alors, l’IA aura-t-elle eu raison en prédisant la victoire de Lola Lacheré ? La déléguée régionale Nord – Pas de Calais pour Miss France Anne-Sophie Sevrette est sereine : “IA ou pas, Lola est à fond et elle va tout donner. Ce qui est sûr, c’est que c’est une fille déterminée, naturelle, proche des gens et elle va tout donner.” Réponse ce 6 décembre 2025.
Sources
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Date de publication : 2025-12-02 19:10:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Article vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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