Marine Tondelier réélue à la tête des Ecologistes a tout d’une géante verte


Marine Tondelier ne s’est pas pris une veste. Bien au contraire. L’élue d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) a été réélue sans surprise samedi, dès le premier tour, à la tête des Ecologistes par les militants, a annoncé la direction du parti. Largement favorite, celle qui a explosé médiatiquement depuis près de trois ans a été réélue avec 73 % des voix, sur un total de 6.700 votants (et 49 % de participation). Son courant arrive en tête de toutes les instances du parti.

Tondelier sème la concurrence

« On est très très fiers de ce résultat qui témoigne d’une confiance des militants. C’est un premier tour à 73 % avec trois concurrents en face. C’est quand même, je pense, assez rare dans la vie des partis », s’est félicitée Marine Tondelier lors d’un point presse en visioconférence.

Malgré des critiques internes l’accusant d’avoir verrouillé le parti, d’avoir mal géré l’affaire Julien Bayou, et lui reprochant l’échec cinglant des Européennes (5,5 %), Marine Tondelier arrive loin devant ses trois concurrents, moins connus : l’ex-eurodéputée Karima Delli (13 %), le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier (8 %), Harmonie Lecerf Meunier (6 %), adjointe à Bordeaux (6 %) et proche de Sandrine Rousseau.

Ses opposants ont dénoncé ces dernières semaines une récente modification des règles électorales, visant à les simplifier, mais qui au final est apparue, selon eux, très complexe et surtout destinée à servir la secrétaire nationale.

La « convention d’investiture » en vue

La députée Sandrine Rousseau, qui briguait un poste au sein du bureau politique, n’a pas réussi à y entrer, et le maire de Grenoble Éric Piolle, qui vise un poste de porte-parole, devra, lui, en passer par un second tour.

Dernière étape du congrès écologiste, un nouveau vote est prévu du 24 au 26 avril pour désigner notamment la dernière partie du conseil fédéral, avant une « convention d’investiture », le 26 avril, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Pour un nouveau pas de géantes vers la prochaine élection présidentielle ?



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