
Le Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme (UNOCT) a lancé lundi le Réseau des associations de victimes du terrorisme (VoTAN).
Ce réseau est l’un des principaux résultats du premier Congrès mondial des victimes du terrorisme des Nations Unies, organisé en septembre 2022. Il rassemble des victimes et des survivants du terrorisme, des associations de victimes et des organisations de la société civile du monde entier.
L’objectif est d’offrir un espace sûr aux victimes et aux survivants pour se soutenir mutuellement, renforcer leur résilience et s’engager en tant que défenseurs, éducateurs et artisans de la paix.
Solidarité, plaidoyer et assistance
Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé de la lutte contre le terrorisme, a exprimé sa solidarité avec toutes les victimes, quelles que soient leur nationalité, leur origine ethnique ou leur religion, et a salué leur courage et leur résilience.
« Face à une tragédie personnelle inimaginable, nombreuses sont celles qui ont choisi de faire entendre leur voix, devenant d’ardents défenseurs de la solidarité et de la tolérance », a-t-il déclaré, tout en appelant à un soutien accru.
« Dans de nombreux cas, les besoins des victimes et des survivants sont urgents et sous-financés. L’aide internationale et nationale reste essentielle », a-t-il souligné.
Comprendre les besoins des victimes
Le développement de VoTAN a bénéficié du soutien financier de l’Espagne et son lancement marque une étape importante qui permettra aux victimes de se connecter et de se soutenir mutuellement, a déclaré le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares Bueno.
« Les synergies entre la société civile et les gouvernements sont essentielles pour comprendre les besoins des victimes. Nous sommes donc convaincus que d’autres États membres, notamment ceux du Groupe des amis, soutiendront également le Réseau mondial », a-t-il ajouté.
Le Groupe des amis des victimes du terrorisme, composé d’États membres et d’États observateurs auprès des Nations Unies, a été créé pour défendre la nécessité de protéger les droits des victimes.
Le coprésident, Abbas Kadhom Obaid Al-Fatlawi, chargé d’affaires à la Mission permanente de la République d’Iraq, a réaffirmé la solidarité du Groupe avec toutes les personnes touchées.
« Nous leur témoignons tous notre plus profond respect et nous nous engageons à continuer de tout mettre en œuvre pour qu’ils se sentent reconnus, pris en charge et protégés », a-t-il déclaré.
Transformer la douleur en objectif
L’événement s’est conclu par les déclarations de cinq victimes du terrorisme et d’associations de victimes.
Grace Acan, d’Ouganda, a souligné dans son discours « l’importance cruciale de la collaboration, de la résilience et du partenariat ».
« Grâce aux partenariats, nous pouvons amplifier nos voix, plaider pour la justice et garantir que les besoins des victimes soient satisfaits avec compassion et urgence », a-t-elle dit. « Ensemble, nous pouvons transformer notre douleur en objectif, créant ainsi un monde plus sûr et plus inclusif pour tous ».