
Les effets de la politique économique de Donald Trump secouent aussi bien les États-Unis que l’économie mondiale. Alors qu’il y a trois mois l’euro et le dollar étaient presque à parité, un euro vaut aujourd’hui 1,14 dollar. Une bonne nouvelle pour les consommateurs, une mauvaise pour les entreprises.
« Je dirige le pays et le monde », s’est félicité le président américain, assurant qu’il passe un « très bon moment » à la tête des États-Unis. Une déclaration triomphaliste, alors même que les effets de ses décisions économiques commencent à faire vaciller les équilibres mondiaux.
Depuis son investiture en janvier, Donald Trump a signé une centaine de décrets, suscitant des réactions contrastées. Sa popularité en a pâti, et les marchés aussi. Ce mardi matin, la hausse des droits de douane a semé le chaos sur les places boursières. Face à cette instabilité, The Wall Street Journal affirme que le président s’apprête à faire machine arrière, en allégeant notamment les taxes imposées au secteur automobile.
Baisse des prix à la pompe…
L’un des effets notables de ces choix économiques est l’affaiblissement du dollar. Alors qu’il y a trois mois l’euro et le dollar étaient presque à parité, un euro vaut aujourd’hui 1,14 dollar. Une évolution qui a des répercussions concrètes. C’est avant tout une bonne nouvelle pour les consommateurs français, notamment pour les automobilistes. En effet, la baisse de la demande tire le prix du baril vers le bas, ce qui allège les prix à la pompe.
Mais ce n’est pas tout comme le souligne Christophe Blot, économiste à l’OFCE, qui assure qu’un euro fort agit sur bien d’autres secteurs : « Le prix du pétrole étant en dollars, on le paye un peu moins cher. Il y a aussi une réduction du coût de transport pour l’ensemble des biens », tirant ainsi un peu plus le prix du litre vers le bas.
… mais les exportateurs européens pénalisés
Le pouvoir d’achat des Européens en voyage aux États-Unis bénéficie également de cette tendance : la même somme d’euros est échangée contre plus de dollars qu’il y a quelques mois. Mais cette dynamique a un revers : la compétitivité des exportateurs européens. Une monnaie forte rend les produits européens plus chers à l’étranger. « Nos exportations vont perdre un peu en compétitivité, ce qui va les pénaliser à l’exportation », précise Christophe Blot. Pour l’heure, l’impact reste modéré, mais un euro encore plus fort pourrait devenir un réel handicap.
Auteur : europe 1
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